L’épisode du retour de la rougeole notamment en milieu scolaire nécessitera une campagne de (re) vaccination. C’est la seule et unique solution pour endiguer cette maladie infectieuse et éviter qu’elle ne prenne l’allure d’une sérieuse épidémie généralisée.
Les dispositifs, protocoles et mesures à prendre sur le plan sanitaire et médical sont connus et rôdés. Depuis plusieurs années, la bonne concertation, particulièrement entre le département de la santé et celui de l’éducation a permis au Maroc d’éradiquer définitivement la maladie. Et en milieu scolaire, la politique vaccinale au Maroc a pu réussir aussi grâce à l’adhésion et implication des familles à travers les associations représentant les parents d’élèves. Comme d’ailleurs pour toutes les questions qui touchent l’école, ces dernières associations sont un maillon essentiel et une puissante courroie de transmission entre les établissements et les administrations concernés et les familles. Aujourd’hui encore, avec ce nouvel épisode de rougeole, les familles sont l’élément clé du dispositif de lutte mais visiblement les associations actuelles ne sont plus ce qu’elles étaient dans le passé. En réalité, elles sont exactement à l’image d’une majorité de parents et de familles de nos jours dépassées, voire démissionnaires.
La preuve, anecdotique, n’est autre que certaines de ces associations, nombreuses, dont les représentants et présidents se trouvent être des personnes qui, au vu de leur âge très avancé, n’ont plus rien à voir avec le statut de parents d’élèves et ne peuvent nullement être leurs porte-parole. Pour réussir la campagne de vaccination comme pour mener à bien la grande réforme en cours, la représentation des familles a grandement besoin de légitimité et d’engagement.