Les relations bilatérales sont un tout fait d’économie, de commerce, d’investissements, de politique, de sécurité, d’histoire commune, de culture et bien plus.
La dernière visite, réussie, de la ministre française de la culture Rachida Dati, en est la meilleure illustration. Un partenariat réellement équilibré et gagnant-gagnant ne peut pas se résumer seulement à des opérations de troc et de marchandage dans lesquelles seuls sont mis en équation les contrats commerciaux, les transactions financières ou encore les visas. Avec des partenaires historiques, dont la France fait partie, le Maroc a choisi et prôné depuis toujours un mode d’intégration multidimensionnel où, au-delà des aspects matériels, il y a aussi et surtout les dimensions immatérielles, notamment humaine, sociétale, culturelle, créative.
Ce sont ces aspects qui favorisent le plus le brassage des idées et des visions, le partage des expériences, le dialogue interculturel et, in fine, à instaurer le climat de confiance et de respect nécessaires. Des relations bâties sur un socle solide, car profondément ancré dans l’humain, sont naturellement plus pérennes, plus résilientes et plus productives que quand elles sont fondées seulement sur les approches guidées par les intérêts individuels d’ordre matériel. C’est encore pire quand ces relations se trouvent être minées par de vieilles rancœurs et complexes historico-mémoriels dont certains pays n’arrivent toujours à s’affranchir…