La Comader, organisation professionnelle la plus représentative des agriculteurs marocains, vient de tenir cette semaine la première édition de la rencontre nationale de l’agriculture.

Jusque-là drivées souvent par les pouvoirs publics et notamment le ministère en charge du secteur, il était temps que les politiques publiques et autres stratégies en faveur de l’agriculture soient pleinement appropriées par les professionnels du secteur eux-mêmes et le secteur privé. Le Plan Maroc Vert puis, plus tard, Génération Green ont d’ailleurs incessamment et toujours insisté sur la nécessité que les opérateurs prennent le lead des programmes de développement de leur secteur.

Car au-delà de leur participation à l’élaboration des feuilles de route auxquelles ils ont toujours été étroitement associés, les opérateurs agricoles sont les mieux placés pour connaître la réalité quotidienne des exploitants, les évolutions de l’activité et d’anticiper les tendances à venir.

Une organisation comme la Comader elle aussi, du fait de sa large représentativité, est le meilleur outil pour fédérer les agriculteurs, quelles que soient leurs catégorie et taille, pour leur permettre de constituer une véritable force de proposition audible et crédible et, in fine, de passer d’un statut de bénéficiaires à celui de véritables acteurs du changement.