Les magistrats de la Cour constitutionnelle viennent de rendre leur verdict au sujet de la loi organique sur le droit de grève en déclarant le texte parfaitement conforme à la Constitution.
C’était là le dernier acte d’un long process au terme duquel la loi organique sur la grève est aujourd’hui définitivement actée et en vigueur. Le parcours de cette loi aura été long et laborieux mais il illustre en même temps un cas qui retrace le bon fonctionnement de toutes les institutions et de leur interaction sur toute la longueur de la chaîne. Quand il était encore au stade d’un projet qui croupissait depuis des années dans les tiroirs, le texte a été dépoussiéré par le gouvernement qui devait d’abord en faire une nouvelle mouture actualisée selon les évolutions qu’a connues le Maroc.
Cette refonte devait être suivie et consolidée par un travail de large concertation avec le cercle des acteurs les plus concernés, à savoir les syndicats et les employeurs. Un exercice qui n’est jamais de tout repos mais qui a été nettement fluidifié grâce à la confiance qui s’est installée avec l’institutionnalisation du dialogue social par le gouvernement dès ses premiers mois de fonctionnement.
Une fois la concertation finalisée, il restait l’autre épreuve tout aussi ardue de l’examen et vote au Parlement. Là aussi, malgré des rounds de tractations dures, voire par moments houleuses et violentes, les institutions ont pleinement fonctionné. Un parcours sans faute de la part du gouvernement sur un dossier pourtant très épineux et compliqué…