Offrir une vision à court et à moyen terme qui permettra à la DGI d’être au meilleur niveau des avancées technologiques. C’est le projet sur lequel s’attèle actuellement l’administration fiscale. L’objectif étant d’établir une nouvelle feuille de route technologique tenant compte des évolutions que connait ce domaine.

La DGI veut concevoir une nouvelle architecture de son système d’information. Il s’agit dans ce sens, d’établir une feuille de route technologique permettant de faire évoluer l’architecture de production existante vers une architecture moderne, résiliente, hautement disponible, performante et sécurisée. Pour y parvenir, le fisc cherche une assistance technique en se basant sur les meilleures pratiques permissibles sur le territoire marocain. «Durant la dernière décennie, la DGI a mené un programme ambitieux de dématérialisation qui touché aussi bien ses processus internes que les services offerts aux citoyens et contribuables, avec des projets d’envergure tels que le système intégré de la taxation (SIT) et les services des impôts en ligne (SIMPL) », indique l’administration fiscale. Et de poursuivre: «Une des priorités stratégiques guidant le plan d’action stratégique 2024-2028, est celle de renforcer l’intelligence numérique, moderniser l’infrastructure technologique et développer l’analyse et l’intelligence fiscale. Ainsi, la modernisation continue de l’infrastructure technologique accompagnée de mesures robustes de sécurité pour protéger les systèmes, les données et assurer la confidentialité de l’information est essentiel pour soutenir l’ambition numérique de la DGI», notant que cela permettra de renforcer l’agilité et la capacité de l’administration à répondre aux attentes changeantes de son écosystème. «Cette montée en puissance du processus de transformation numérique de la DGI entrainant dans le même élan, la mise à niveau des processus métiers et techniques de ses partenaires, nécessite la mise en place d’un système d’information robuste, sécurisé, performant, évolutif et hautement disponible. Au cœur de ce processus, la composante donnée ou « data » revêt une importance capitale et se doit d’obéir aux règles les plus élémentaires en matière de disponibilité, de performance, d’intégrité et de confidentialité », souligne la même source.

Dispositif
Il faut dire qu’actuellement, la DGI dispose de plusieurs plateformes de production hébergées sur un site actif et dont les plus critiques sont secourues sur un site secondaire passif (Une plateforme de sécurité du nœud internet, une plateforme de production du système intégré de taxation (SIT), une plateforme de production des services des impôts en ligne (SIMPL), une plateforme de production du système décisionnel (SID), une plateforme de messagerie, une plateforme d’archivage de la messagerie, une plateforme de gestion électronique des document (GED), et une plateforme de partage de fichiers). Comme le précise la même source, toutes ces plateformes suivent une feuille de route pour un renouvellement en moyenne tous les 8 ans. On notera également que l’administration fiscale communique essentiellement à travers trois types de réseaux, à savoir un réseau étendu dédié aux utilisateurs internes, un réseau étendu dédié aux partenaires et un réseau autonome internet pour l’utilisation des services en ligne. En termes de besoins, le projet à mettre en place devrait proposer une architecture moderne de production, répondant aux meilleures pratiques et visant à assurer la haute disponibilité, la continuité informatique, la sécurité, l’évolutivité, la résilience, la performance, et la consolidation. La haute disponibilité concerne par exemple tous les équipements matériels et leurs composants. Elle doit être, comme le souligne la DGI, offerte sur le même Datacenter ainsi que sur deux Datacenter distant et couvrir le cheminement total du service. Pour ce qui est d’évolutivité, elle implique entre autres la permissiblilité avec plusieurs technologies. La résilience suppose que la tolérance aux pannes maximales doit être prise en considération dans les choix technologiques et doit viser tous les composants, pour permettre de minimiser les risques de temps d’arrêt et de pertes de données. S’agissant du critère de la performance, il repose entre autres sur l’accès aux données et doit tenir compte du dimensionnement des plateformes actuelles. Concernant la consolidation, elle repose par exemple sur la prise en compte des technologies matérielles les plus appropriées pour le bon fonctionnement des environnements existants.