Les principales banques de la place affichent des indicateurs positifs au titre des six premiers mois de l’année.

Performance : Se référant aux communications financières publiées récemment, on relève une dynamique commerciale et opérationnelle favorable des banques de la place. Une dynamique illustrée par une croissance à deux chiffres des PNB de la majorité des structures financières.

Le secteur bancaire affiche de bonnes performances au premier semestre de l’année. Les principales banques de la place affichent des indicateurs positifs au titre des six premiers mois de l’année. Les produits nets bancaires (PNB) se sont inscrits ainsi en hausse à fin juin marquant des croissances à deux chiffres pour l’ensemble des établissements bancaires. Se référant aux communications financières publiées récemment, on relève une dynamique commerciale et opérationnelle favorable du secteur. A fin juin 2024, Attijariwafa bank indique avoir réalisé un produit net bancaire consolidé de l’ordre de 17 milliards de dirhams, en amélioration de 16,6% comparé à la même période de l’année précédente. Une progression qui est induite par une dynamique commerciale favorable en termes de collecte de l’épargne et de financement de l’économie dans tous les pays de présence, au nombre de 26. Les dépôts du Groupe se sont ainsi appréciés de 7,6% au premier semestre.
On relève également une progression de 8,3% des crédits consolidés. Pour sa part, Bank of Africa a vu ses revenus croître de deux chiffres. Le PNB du groupe s’est articulé autour de 9,5 milliards de dirhams, en accroissement de 14% comparé à la même période de l’année précédente. Les dépôts de la clientèle (hors repos) de Bank of Africa ont évolué de 3% pour atteindre les 243,6 milliards de dirhams. En parallèle, les crédits, hors resales, se sont stabilisés à 201 milliards de dirhams pour le groupe et à 123,4 milliards de dirhams pour la Banque aux six premiers mois de l’année.

Du côté de la Banque centrale populaire, la hausse de 9% de PNB du Groupe (12,8 milliards de dirhams) est en partie attribuable à l’orientation favorable des activités de trading obligataire. Sur le plan bilanciel, les ressources de la BCP se sont appréciées de 1,7 milliard de dirhams par rapport à fin 2023 pour s’établir à 373,4 milliards de dirhams. Pour sa part, l’encours brut des crédits consolidés à la clientèle affiche un léger recul de 2% par rapport à fin 2023, à 312 milliards de dirhams, marqué par une baisse des crédits de trésorerie, combinée à une amélioration des crédits à l’équipement au Maroc. Le Crédit agricole du Maroc assure, quant à lui, que les variations enregistrées aussi bien au niveau des comptes consolidés qu’au niveau des comptes sociaux sont essentiellement dues à la croissance des revenus des activités de marché et à la progression de la marge sur commissions. Le Groupe a ainsi vu son PNB consolidé grimper de 21% pour atteindre les 2,3 milliards de dirhams à fin juin 2024. Notons que le Crédit Agricole du Maroc a porté l’encours de ses crédits distribués à 113 milliards de dirhams contre 108 milliards de dirhams une année auparavant, soit une progression de plus de 5 milliards de dirhams en glissement annuel. Une évolution qui selon le groupe, est en phase avec la mobilisation de la banque pour contribuer au financement de l’ensemble des secteurs de l’économie et notamment le secteur agricole dans un contexte difficile marqué par le déficit hydrique.
Par ailleurs, le CIH explique la hausse de son PNB au premier semestre de l’année par l’augmentation de la marge d’intérêt et la dynamique de l’activité de marché. Le PNB cumulé de CIH s’est élevé au titre des six premiers mois de l’année à 2,01 milliards de dirhams, en hausse de 4,7% comparé à la même période de l’année précédente. Pour ce qui est de la Société Générale, l’ensemble des lignes métiers de la banque et des filiales affiche une dynamique positive. Des performances ayant contribué à la hausse du PNB consolidé lequel s’est établi à 2,82 milliards de dirhams. Le PNB de la BMCI ressort pour sa part en hausse de 11,4%, soit 1,89 milliard de dirhams générés à fin juin.