Les recettes ordinaires brutes se sont établies à 292,1 milliards de dirhams contre 264,7 milliards de dirhams à fin octobre 2023.
Trésor : La situation provisoire des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin octobre 2024 laisse apparaître une hausse des recettes ordinaires brutes de 10,4% et des dépenses ordinaires émises de 4,1%.
Le déficit du Trésor s’aggrave aux dix premiers mois de l’année. L’écart ressort à 40,5 milliards de dirhams à fin octobre contre 37,2 milliards de dirhams une année auparavant. Il tient en effet compte d’un solde positif de 17,6 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA), contre 37,1 milliards de dirhams à la même période de l’année passée. C’est ce que l’on peut relever du dernier bulletin de statistiques des finances publiques élaboré par la Trésorerie générale du Royaume. Dans l’ensemble, la situation provisoire des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin octobre 2024 laisse apparaitre une hausse des recettes ordinaires brutes de 10,4%.
Ces dernières se sont établies à 292,1 milliards de dirhams contre 264,7 milliards de dirhams à fin octobre 2023, soit un additionnel de 27,4 milliards de dirhams comparé à octobre 2023. Se référant à la TGR, la hausse des recettes brutes provient en effet de la consolidation de 9,8% des recettes douanières nettes, et ce compte tenu de remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 99 millions de dirhams à fin octobre 2024 contre 62 millions de dirhams un an auparavant. A cela s’ajoute la hausse de 5,7% de la TIC sur les tabacs manufacturés et de 26,5% des autres TIC. On relève également l’accroissement de 12,5% des recettes nettes de la fiscalité domestique ainsi que la baisse de 4,6% des recettes non fiscales. Pour ce qui est des dépenses, le taux d’engagement global ressort à 74% contre 72% l’année passée au moment où le taux d’émission sur engagements s’est établi autour de 88%, contre 90% à la même période de l’année précédente.
On relève également une augmentation de 4,1% des dépenses ordinaires suite notamment à la hausse de 7,1% des dépenses de biens et services, due à l’augmentation de 7,6% des dépenses de personnel et de 6,4% des autres dépenses de biens et services. Parmi les tendances relevées par la TGR, on cite l’augmentation de 15% des charges en intérêts de la dette, le recul de 52,4% des émissions de dépenses au titre de la compensation ainsi que la hausse de 47% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Notons que le montant global des remboursements de TVA à l’intérieur et à l’importation (y compris la part supportée par les collectivités territoriales) a grimpé à 15,865 milliards de dirhams contre 10,85 milliards de dirhams à fin octobre 2023. Pour leur part, les dépenses d’investissements émises ont progressé de 0,7%, passant de 81 milliards de dirhams à fin octobre 2023 à 81,6 milliards de dirhams à fin octobre 2024, en raison de la hausse de 9,2% des dépenses des ministères et de la baisse de 8,1% des dépenses des charges communes.