La réforme de digitalisation au Maroc, englobant la TVA, les délais de paiement et l’instauration de la facture électronique, suscite un intérêt modéré chez les entreprises.

Celles-ci semblent davantage préoccupées par la préservation de leurs relations commerciales et la continuité de leurs activités. C’est qu’indique une récente étude réalisée par Sage Maroc, filiale du groupe spécialisé dans les technologies de gestion comptable, financière, RH et de paie pour les TPE et PME. La même étude montre que malgré les objectifs annoncés pour réduire les délais de paiement et lutter contre la fraude fiscale, de nombreuses entreprises marocaines ne considèrent pas ces réformes comme une priorité immédiate. «Ce constat reflète un écart entre les impératifs réglementaires en préparation et les préoccupations opérationnelles des experts-comptables, fiduciaires, directeurs administratifs et financiers (DAF) ainsi que responsables administratifs et financiers (RAF)», indique-t-on. Cette étude a porté sur ces professionnels pour mieux comprendre leurs attentes et perceptions. «Elle repose sur des méthodologies qualitatives, notamment le modèle de la courbe de Dunning-Kruger, qui analyse la relation entre les compétences et la confiance perçue dans un domaine donné». Les résultats révèlent en effet que les experts-comptables, fiduciaires, RAF et DAF mettent davantage l’accent sur la transparence comptable. Ils considèrent désormais la comptabilité comme un outil de gestion et de décision stratégique, au-delà de son rôle fiscal.