Aux prix courants, le PIB a connu une hausse de 6% au lieu de 10,2% au troisième trimestre 2023.
Comptes nationaux : En volume, la croissance économique a affiché une hausse de 4,3% contre 3% une année auparavant.
L’activité économique nationale sur une trajectoire ascendante au troisième trimestre 2024. Le Haut-Commissariat au Plan relève dans ce sens une amélioration de la croissance. Elle s’est ainsi redressée à 4,3% contre 3% observé à la même période de l’année précédente. Commentant cette dynamique, le HCP indique que «cette croissance, tirée par la demande intérieure, a été réalisée dans un contexte de maîtrise de l’inflation et d’aggravation du besoin de financement de l’économie nationale». Aux prix courants, le PIB a connu une hausse de 6% au lieu de 10,2% au troisième trimestre 2023 dégageant ainsi un ralentissement du niveau général des prix à 1,7% au lieu de 7,2% le même trimestre de l’année précédente.
Secteur secondaire : Une valeur ajoutée de 7,6 %
La situation économique nationale arrêtée au troisième trimestre 2024 laisse apparaître une hausse de 5,1 % des activités non agricoles en volume. Se référant au HCP, la valeur ajoutée du secteur secondaire en volume, corrigée des variations saisonnières (cvs), a réalisé une augmentation de 7,6 % au troisième trimestre 2024 au lieu de 1,1 % durant la même période en 2023. Cette progression résulte de la valeur ajoutée de l’industrie d’extraction (15,9 %), des industries manufacturières (7,5 %), du bâtiment et travaux publics (6,9 %) et de l’électricité, gaz, eau, assainissement et déchets (3,4 %). Par ailleurs, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a affiché une hausse de son taux d’accroissement passant de 3,6 % le même trimestre de l’année précédente à 3,8 %. On relève dans ce sens l’amélioration des activités du transport et entreposage (4 %), de celles des services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale ( 3,7%), et de celles du commerce et réparation de véhicules (3,2 %). En revanche, les activités de l’hébergement et restauration ont ralenti passant de 12,5 % à 11,2 %. Il en est de même pour celles de la recherche et développement et services rendus aux entreprises (4,8 % au lieu de 5,4 %) et celles des services financiers et assurances (3,1 % au lieu de 4,1 %). On note également un ralentissement de l’activité des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (2,5 % au lieu de 3,2 %), de celles des services immobiliers (1,8 % au lieu de 3 %) et de celles de l’information et communication (0,3% au lieu de 2,5%). En parallèle, la valeur ajoutée du secteur primaire a enregistré une baisse de 4,1% au lieu d’une hausse de 3,8 % le même trimestre de l’année précédente. « Ceci s’explique par la baisse de l’activité de l’agriculture de 5,2% au lieu d’une hausse de 0,9% et par la hausse de celle de la pêche de 12% au lieu de 71,6%», commente le HCP à ce propos.
Demande intérieure : Un taux d’accroissement de 6,3%
Le HCP observe par ailleurs une augmentation de la demande intérieure. Le taux d’accroissement relevé au troisième trimestre ressort à 6,3% contre 4,2% à la même période de l’année précédente, contribuant ainsi à hauteur de 6,9 points à la croissance économique nationale. «C’est ainsi que l’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeur) a connu une forte hausse de son taux d’accroissement passant de -3,5 % au troisième trimestre 2023 à 13,5 %, contribuant ainsi à la croissance économique de 3,7 points au lieu d’une contribution négative de 1,2 point », peut-on relever du HCP. Et de préciser que « les dépenses de consommation finale des ménages ont affiché une augmentation de 3,9 % au lieu de 8,1 %, avec une contribution à la croissance de 2,4 points ».
Pour ce qui est de la consommation finale des administrations publiques, le HCP observe une hausse de 3,8 % contre 3,9 % une année plus tôt avec une contribution à la croissance économique de 0,7 point. S’agissant des échanges extérieurs, le HCP relève une contribution négative au PIB se situant à -2,5 % points contre -1,6 point une année passée.
Financement de l’économie : Une hausse de 3,8 %
Le besoin de financement de l’économie nationale s’est accentué au troisième trimestre. Se référant au HCP, il est passé de 1,8 % du PIB à 3,8 %. Par ailleurs, le revenu national brut disponible s’est accru de 5,4 % au troisième trimestre 2024 au lieu de 9 % le même trimestre de l’année précédente. Cette évolution tient compte de la hausse de 6% du PIB aux prix courants et la baisse de 3,3% des revenus nets reçus du reste du monde. «Compte tenu du ralentissement de la consommation finale nationale en valeur à 5 % au lieu d’une hausse de 9,7% enregistrée une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 26,9 % du PIB au lieu de 26,7%», explique le HCP.
Pour ce qui est de l’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeur), il représente, selon le HCP, 30,7 % du PIB au lieu de 28,5 % durant le même trimestre de l’année précédente.