L’étude permettra d’actualiser les besoins en eau potable à l’horizon 2050 des localités urbaines et rurales cibles.
Projets : La raréfaction de l’eau potable est une des problématiques majeures que connaît le Maroc actuellement. Plusieurs projets ont été lancés dans le sens de préserver cette denrée vitale et sécuriser sa disponibilité pour les populations, notamment dans les zones les plus affectées. Ainsi, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable veut renforcer l’approvisionnement en eau potable pour les localités urbaines et rurales de la zone du Maroc central qui inclut la région du Grand Casablanca-Settat et la région de Beni Mellal-Khénifra.
L’ONEE veut renforcer et sécuriser l’approvisionnement en eau potable pour les localités urbaines et rurales de la zone du Maroc central. Pour ce faire, il se penche actuellement sur la réalisation d’un schéma directeur y afférent. Ce projet couvre les régions de Beni Mellal-Khénifra (incluant les provinces de Khouribga, Béni Mellal, Azilal et Fquih Ben Salah) ainsi que la région du Grand Casablanca (qui abrite, entre autres, les provinces de Settat, Berrechid et Benslimane).
Comme l’explique l’ONEE, l’approvisionnement en eau potable de la zone d’étude est assuré principalement à partir des eaux superficielles de la source Aïn Asserdoune qui alimente les stations de traitement ONEE et RADEET de capacité nominale respective de 260 l/s et de 30 l/s. « Les débits garantis à partir de ces stations connaissent des fluctuations saisonnières (source vulnérable à la sécheresse) », précise la même source. L’approvisionnement en eau potable de la zone ciblée est également assuré des eaux du bassin de restitution d’Afourer qui reçoit les eaux turbinées du barrage Bine El Ouidane. « La prise d’eau brute est réalisée sur la rive gauche du bassin de restitution, et qui alimente la station de traitement d’Afourer de capacité de 570 l/s. L’étude d’extension de ladite station de traitement est en cours par l’ONEE pour un débit supplémentaire d’environ 600 l/s», indique l’Office notant que le centre d’Afourer est alimenté à partir d’une station de traitement d’une capacité de 20 l/s. Dans le même sens, l’approvisionnement en eau potable de la zone concernée provient aussi des eaux du complexe de barrages Ahmed Al Hansali-Ait Messaoud (à travers la station de traitement du Maroc central conçue pour un débit d’eau traitée de 1.600 l/s, avec une unité de déminéralisation d’une capacité de 330 l/s). Selon l’ONEE, l’étude d’extension de l’unité de déminéralisation est en cours par l’Office pour un débit supplémentaire de 330 l/s extensible à 660 l/s. L’approvisionnement est également assuré par des eaux des nappes profondes du Tadla, des eaux de la station de traitement réalisée sur le barrage Tamesna pour l’AEP (Alimentation en eau potable) de la région de Ben Ahmed-El Gara, et d’autres systèmes à partir de nappes locales contribuant à la desserte en eau potable des localités de l’aire d’études telles que les ressources locales de Bejaad, Oued Zem, Kasba Tadla, Ben Ahmed et El Gara. Partant de ce contexte, ladite étude consiste en la présentation de la zone concernée et l’analyse de la situation actuelle d’AEP. Il s’agit également de procéder à l’actualisation des besoins en eau potable à l’horizon 2050 des localités urbaines et rurales cibles, d’effectuer un inventaire et une analyse détaillée de l’ensemble des ressources affectées à l’eau potable (équipées ou non équipées) et de faire une comparaison avec les données figurant dans les études du Plan directeur d’aménagement intégré des ressources en eau d’Oum Er Rbia et de Bouregreg.
Ladite étude permettra aussi d’identifier et analyser les risques liés aux ressources en eau (impact des changements climatiques, impact de la surexploitation des nappes, dégradation de la qualité, envasement des barrages, etc.). Elle permettra également d’établir un bilan de sécurité des ressources en eau eu égard à la satisfaction des besoins en eau potable et en tenant compte des autres usages (irrigation, industrie…). Cette démarche devra inclure, entre autres, un bilan de besoins en eau par rapport aux ressources et des besoins en eau par rapport à la capacité de production et de transport. «L’étude de la demande en eau de la zone d’étude devra être menée sur la base des informations disponibles sur les facteurs déterminant les ratios sur lesquels se base le calcul des besoins à différents horizons», explique l’ONEE. Il s’agit dans cette perspective de collecter et analyser le maximum possible d’informations des zones identifiées. Cet aspect couvre les données urbanistiques, les données démographiques (dont les résultats des recensements de la population et de l’habitat de 1994, 2004, 2014 et 2024, et les informations disponibles en relation avec les mouvements démographiques). Il inclut aussi l’évaluation des taux d’accès à l’eau potable en milieu rural, ou encore les projections existantes des besoins en eau des villes, des centres urbains et des communes rurales de la zone d’étude. Ce projet s’appuiera également sur toute information disponible en relation avec les facteurs déterminant l’évolution de la demande en eau potable. L’étude des besoins en eau potable couvre aussi les données sur les futurs grands projets industriels, touristiques et résidentiels non inclus dans l’évolution normale des centres étudiés.
Au niveau de la partie qui concerne le recensement et l’analyse des ressources affectées à l’eau potable, les projets de dessalement en cours ou projetés par OCP pour l’AEP dans la zone d’étude seront pris en compte. Dans le même sens, une analyse détaillée des ressources en eau de l’amont du bassin de l’Oum Er Rbia sera élaborée également. Elle tiendra en compte les efforts de déconnexion de l’AEP des villes en aval du bassin (Casablanca, El Jadida, Safi, Settat, Berrechid, Marrakech et communes liées) qui contribueront à l’amélioration significative de la situation des ressources superficielles dans le bassin d’Oum Er Rbia.