Sur un flux global de 16,96 milliards de dirhams observé à fin septembre, les Emirats arabes unis y contribuent à hauteur de 2,85 milliards de dirhams contre 1,86 milliard de dirhams observé au premier semestre 2024..
Investissement : Au moment où les investissements émiratis arrivent en tête des IDE réalisés à fin septembre, la Chine réalise un net rebond dans le classement passant de la 6ème place à fin juin 2024 à la 3ème à fin septembre.
La cartographie des investissements directs étrangers (IDE) change au troisième trimestre 2024. Alors qu’ils occupaient la deuxième place il y a quelques mois sur le podium des IDE, les investissements émiratis arrivent en tête détrônant ainsi les IDE français. C’est ce que l’on peut relever des indicateurs provisoires de l’Office des changes couvrant les neuf premiers mois de l’année 2024.
Sur un flux global de 16,96 milliards de dirhams observé à fin septembre, les Emirats arabes unis y contribuent à hauteur de 2,85 milliards de dirhams contre 1,86 milliard de dirhams observé au premier semestre 2024. La France occupe ainsi la deuxième place avec un flux d’IDE de l’ordre de 2,83 milliards de dirhams au troisième trimestre 2024, suivie de la Chine dont les IDE ont nettement progressé passant de 646 millions de dirhams en 2023 à 1,62 milliard de dirhams à fin septembre 2024.
Ils arrivent ainsi 3ème gagnant 6 places par rapport à fin juin 2024. Les flux des IDE en provenance de Hong-Kong ont également affiché un rebond au titre des neuf premiers mois de l’année. Se référant à l’Office des changes, ils se sont situés à fin septembre 2024 autour de 1,38 milliard de dirhams contre 925 millions de dirhams à fin juin et un solde négatif de 602 millions de dirhams relevé à fin 2023.
Les investissements irlandais ont pour leur part poursuivi leur consolidation passant de +1,26 milliard de dirhams au titre des six premiers mois de l’année à 1,38 milliard de dirhams au troisième trimestre 2024. L’Irlande a toutefois reculé d’une place passant en trois mois du 4ème au 5ème rang. Les États-Unis arrivent en 6ème position réalisant au Maroc un flux d’investissements de 1,3 milliard de dirhams contre +933 millions de dirhams trois mois plus tôt, sachant que ce flux a été négatif en 2023 (- 663 millions de dirhams). Les IDE en provenance de la Grande-Bretagne se sont également redressés se situant aux neuf premiers mois de l’année 2024 autour de 1,01 milliard de dirhams contre 808 millions de dirhams trois mois plus tôt augurant d’une reprise après s’être situés autour de 1,78 milliard de dirhams en 2023.
Les investissements allemands arrivent en 8ème position réalisant un flux de 950 millions de dirhams à fin septembre contre 456 millions de dirhams à fin juin 2024.
Ils devancent de peu les investissements italiens dont le flux ressort à 949 millions de dirhams. Les investissements espagnols ont vu leur flux atteindre les 713 millions de dirhams contre +489 millions de dirhams au premier semestre 2024.
Les IDE en provenance des Pays-Bas ont atteint pour leur part un flux net de l’ordre de 500 millions de dirhams au titre des neuf premiers mois de l’année 2024. Ceux en provenance de l’Arabie Saoudite se sont établis sur ladite période à +445 millions de dirhams à fin septembre 2024. On relève également des flux d’IDE de 324 millions de dirhams en provenance de Suisse, de 274 millions de dirhams en provenance du Canada, de 260 millions de dirhams en provenance d’Autriche, de 227 millions de dirhams en provenance de la Turquie et de 200 millions de dirhams en provenance de la Belgique.
Rappelons que le flux global des IDE ressort aux neuf premiers mois de l’année en hausse de 50,7% résultant de la progression de 15,1% des recettes (+28,7 milliards de dirhams) contre un repli de 12,4% des dépenses (12,35 milliards de dirhams).
Evolution sectorielle
Par secteur, les activités immobilières continuent de capter une bonne part des IDE. On relève, dans ce sens, un flux de 5,12 milliards de dirhams à fin septembre contre 3,09 milliards de dirhams à fin juin. Ces investissements s’établissent à un niveau proche de 2022 (5,06 milliards de dirhams) et de 2021 (5,17 milliards de dirhams). Les industries manufacturières ressortent en deuxième position générant un flux d’IDE de l’ordre de 4,96 milliards de dirhams contre 2,36 milliards de dirhams à fin juin 2024. Ils poursuivent ainsi leur redressement après avoir atteint en 2023 un flux négatif de l’ordre de -4,27 milliards de dirhams.
Dans les détails, l’industrie automobile y contribue à hauteur de 1,94 milliard de dirhams, contre 814 millions de dirhams pour la fabrication d’équipement électrique, de +488 millions de dirhams pour l’industrie du papier et du carton, +278 millions de dirhams de l’industrie du tabac et +253 millions de dirhams des industries alimentaires. Le flux des IDE générés par les activités financières et d’assurances est estimé, pour sa part, à 1,88 milliard de dirhams aux neuf premiers mois de l’année contre 1,14 milliard de dirhams trois mois auparavant. L’essentiel de ce flux est réalisé dans le secteur des assurances (+1,17 milliard de dirhams). Pour ce qui est de la branche «commerce, réparation d’automobiles et de motocycles», les flux des IDE réalisés à fin septembre ont atteint les 1,57 milliard de dirhams dont 952 millions de dirhams en provenance du segment commerce et réparation d’automobiles et de motocycles, 658 millions de dirhams de commerce de gros alors que le flux des IDE du commerce de détail ressort négatif à -37 millions de dirhams.
S’agissant des IDE réalisés dans la branche information et communication, le flux généré à fin septembre est estimé à 1,06 milliard de dirhams. En parallèle, l’électricité, gaz, vapeur et air conditionné ont généré pour leur part un flux des IDE de 759 millions de dirhams, contre 316 millions de dirhams pour l’agriculture, la sylviculture et pêche, 595 millions de dirhams pour l’hébergement et restauration, 300 millions de dirhams pour la construction et 275 millions de dirhams pour le transport et entreposage.