Le Royaume, représenté par Ahmed El Bouari, ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a réexprimé ses engagements pour atteindre les objectifs du Programme de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA).

Agriculture africaine : Depuis son retour à l’Union africaine en 2017, le Maroc a activement participé à la mise en œuvre des objectifs du PDDAA, alignant ses stratégies agricoles avec les engagements de la Déclaration de Malabo.

Participation remarquable du Maroc au Sommet extraordinaire de l’Union africaine consacré au Programme de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) Post-Malabo, dont les travaux se sont déroulés du 9 au 11 janvier 2025 à Kampala en Ouganda. Le Royaume, représenté par Ahmed El Bouari, ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a réexprimé ses engagements pour atteindre les objectifs du Programme de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA). Le ministre a réitéré en cette occasion la disposition du Maroc, dans le cadre de la vision Royale en matière de coopération Sud-Sud, à collaborer avec les pays africains partenaires pour un partage d’expériences et apprentissage mutuel en matière de durabilité de l’agriculture et de sécurité alimentaire. Il a rappelé les nombreuses initiatives lancées par le Maroc, pour un avenir plus résilient et prospère à l’échelle continentale, telles que l’initiative Adaptation de l’agriculture africaine «Triple A », et l’Initiative ceinture bleue.
Depuis son retour à l’Union africaine en 2017, le Maroc a activement participé à la mise en œuvre des objectifs du PDDAA, alignant ses stratégies agricoles avec les engagements de la Déclaration de Malabo. En effet, l’ensemble des stratégies et des efforts déployés par le Maroc en matière de développement agricole ont permis la construction d’un système agricole résilient, reconnu à l’échelle continentale. Cette résilience a été mise en lumière lors des évaluations associées aux revues biennales de suivi du plan d’action de la Déclaration de Malabo, qui ont placé le Royaume du Maroc au premier rang en Afrique du nord et deuxième au niveau continental après le Rwanda.

En adéquation avec son Nouveau modèle de développement, le Royaume a déployé plusieurs stratégies sectorielles ambitieuses, la stratégie agricole «Génération Green 2020-2030», la stratégie «Forêts du Maroc 2020-2030 » et la stratégie des pêches «Halieutis». Ces stratégies visent à améliorer la résilience et la durabilité des systèmes alimentaires, tout en consolidant les acquis des initiatives antérieures. Elles mettent l’accent sur une transformation profonde et durable des systèmes alimentaires, en donnant la priorité à l’élément humain, à travers notamment la généralisation de la protection sociale, le renforcement de la formation professionnelle et l’encouragement de l’entrepreneuriat agricole.

Une attention particulière est accordée à la gouvernance du secteur et au renforcement des capacités des organisations professionnelles. En matière de renforcement de l’offre hydrique, des chantiers importants sont engagés. Il s’agit notamment de la poursuite du développement de nouveaux barrages, de l’interconnexion des bassins pour mobiliser les eaux perdues en mer ou encore le dessalement de l’eau de mer. Il est à noter que le Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur le programme de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) a réuni plus de 2.000 participants, dont des chefs d’État africains, des ministres de l’agriculture et responsables gouvernementaux, des représentants du secteur privé et de la société civile, ainsi que des experts et des scientifiques. L’objectif étant de renouveler l’engagement des chefs d’État africains dans la mise en œuvre des initiatives liées à la transformation du secteur agricole africain, à travers l’adoption d’une feuille de route stratégique pour la période 2025-2035. A travers la Déclaration de Kampala, qui insiste sur une transformation inclusive et durable pour garantir la sécurité alimentaire et la prospérité en Afrique face aux défis futurs, les pays participants ont souligné la nécessité de renforcer les systèmes agroalimentaires pour répondre aux défis d’une population africaine croissante, des effets du changement climatique et de la transformation des habitudes alimentaires. Parmi les engagements pris dans le cadre de la déclaration figurent l’augmentation de la production agroalimentaire de 45 % et tripler le commerce intra-africain, l’intégration de 30% des femmes, de jeunes et de groupes marginalisés aux chaînes de valeur, la mobilisation de 100 milliards USD d’investissements publics et privés ainsi que l’allocation de 10% des budgets publics annuels au secteur agroalimentaire, l’éradiquer la faim et l’améliorer l’accès à une alimentation saine pour 60% de la population.

A noter que la Déclaration de Kampala s’appuie sur des engagements antérieurs, tels que ceux des Déclarations de Malabo (2014) et de Maputo (2003), visant une agriculture moderne et inclusive. Elle reconnaît l’importance de la transformation agroalimentaire pour relier les petits exploitants aux marchés régionaux en croissance, en adoptant des pratiques durables et innovantes.

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Le PDDAA en bref

Dispositif

Lancé en 2003 lors du Sommet de Maputo au Mozambique, le Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) définit le cadre de la politique de l’Afrique pour la transformation de l’agriculture en Afrique. Il a pour objectif d’accroître la sécurité alimentaire et la nutrition, de réduire la pauvreté rurale, de créer des emplois et de contribuer au développement économique de la région.

Les États africains se sont engagés à renforcer la résilience du secteur agricole face aux défis liés au changement climatique et aux crises économiques, tout en encourageant les investissements dans les infrastructures agricoles et la diversification des chaînes de valeur agroalimentaires. Le programme vise également à promouvoir le commerce intra-africain pour soutenir la compétitivité du secteur agricole. À travers des engagements ambitieux, le PDDAA vise un taux de croissance annuel de 6 % dans le secteur agricole, avec un financement à hauteur de 10 % des budgets publics alloués au secteur agricole.