Walid Regragui devient la cible préférée de nombreux sites et autres comptes. On lui dicte des choix, on lui propose de nouveaux joueurs, des formations, des plans de jeu, des tactiques à suivre etc.

Décidément ces satanés réseaux sociaux dépassent bel et bien les médias dans leur propre rôle même. Au fur et à mesure que le temps passe, et à une dizaine de mois du rendez-vous de la CAN organisée au Maroc, les critiques et toutes sortes d’analyses se déversent sans relâche dans le monde virtuel. L’on a l’impression que tous les internautes se sont spécialisés dans le football souvent par désœuvrement et oisiveté. Walid Regragui devient la cible préférée de nombreux sites et autres comptes. S’adressant à l’entraîneur des Lions de l’Atlas à tout bout de champ, on dicte des choix, on propose de nouveaux joueurs, des formations, des plans de jeu, des tactiques à suivre etc. Chacun des internautes se considère comme compétent pour juger ou imposer son point de vue. De vrais casse-pieds qui croient rendre service à l’équipe nationale alors qu’en réalité ils ne font que perturber le moral. Or, de par sa fonction, le coach national a toujours assumé l’entière responsabilité.

Certes, les critiques ont toujours été là. Ça fait partie du métier. Les supporters ne sont pas contents quand on fait de mauvais résultats, mais entraîner l’équipe nationale est un gros challenge à relever et un travail énorme à accomplir. Cela représente aussi des équipes à suivre, des joueurs à gérer, des stages à réaliser, des mémoires à écrire et… des comptes à rendre. Mais que les choses soient faites dans les règles. Chaque chose en son temps et surtout il ne faut jamais céder à la « vox populi », le plus souvent médiatique. Le métier d’entraîneur exige beaucoup d’énergie, de persévérance et de concentration. Regragui ou n’importe quel autre technicien ne peut pas travailler de manière sereine et lucide quand il sait qu’à chaque date Fifa il y a une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Les médias devraient en fait se poser les bonnes questions. Certains l’ont bien compris mais ils sont trop rares. Cela sachant que Walid et son staff doivent affronter un casse-tête réel concernant le choix juste pour parvenir à la formation exemplaire. Le Maroc dispose d’une bonne réserve de joueurs tous aussi doués que dévoués aux couleurs nationales. Qui faudrait-il faire jouer et quand et contre quel adversaire ? Regragui sait parfaitement que le jeu des équipes africaines est bien différent de celui en Europe. Il sait aussi qu’un joueur qui peut être performant contre la Tunisie par exemple ne le serait pas forcément contre la RD du Congo et c’est là que réside le casse-tête…