Débat à Dakhla sur le rôle du Service de santé militaire dans la gestion des situations de crise
"Le rôle du Service de santé militaire dans la gestion des situations de crise" est le thème d’une Journée scientifique organisée, samedi à Dakhla, à l’initiative des Forces Armées Royales (FAR).

Cette Journée qui s'inscrit dans le cadre de la formation continue des personnels du Service de santé des FAR, constitue une plateforme pour discuter des rôles, des défis et des innovations associés au Service de santé militaire dans la gestion des situations de crises, qu'elles soient naturelles, sanitaires, ou de sécurité.

Cette rencontre vise à sensibiliser sur les défis rencontrés par la Santé militaire en situation de crise, à échanger des bonnes pratiques et des expériences vécues et à présenter des innovations technologiques dans les domaines de la médecine militaire.

Au programme de cette Journée scientifique à laquelle ont pris part des chercheurs, experts, professionnels de la santé et des personnalités civiles et militaires, figurent deux sessions axées sur "L’organisation du Service de santé militaire en opérations" et "La chirurgie militaire en opérations: Prise en charge et perspectives".

Dans son mot d'ouverture de cet événement, le médecin général de division Mohammed Abbar, inspecteur du Service de santé militaire, a fait savoir que le monde dans lequel on vit est témoin d'une multiplicité de défis complexes qui menacent la sécurité des populations, la stabilité des nations et le bien-être de chaque être humain.

La Santé militaire, a-t-il enchaîné, se situe précisément à l'intersection de ces enjeux, se préparant à intervenir efficacement dans les situations les plus urgentes et les plus imprévisibles.

"Lorsqu'une catastrophe naturelle frappe, elle ne fait pas de distinction entre les civils et les soldats, et les ressources de secours sont souvent mises à rude épreuve”, a-t-il indiqué, ajoutant que dans ces circonstances, les équipes de santé militaire, avec leurs infrastructures robustes et leur capacité de déploiement rapide, deviennent des acteurs incontournables.

"L’expertise des équipes de santé militaire permet d'assurer des soins vitaux, de rétablir les infrastructures essentielles et de sauver des vies là où les systèmes de santé civils ne suffisent plus", a expliqué le responsable militaire, notant qu’en temps de guerre, le personnel de santé militaire s'engage avec une résilience et un dévouement remarquable pour soigner les blessés et atténuer les souffrances humaines, souvent en première ligne.

Dans une déclaration à la presse, le médecin colonel-major Rachid Seddiki, médecin chef de l'Hôpital militaire Hassan II de Laâyoune, a indiqué que l’avenir de la santé militaire en opération repose sur l'intégration des technologies de pointe, qui vont permettre non seulement de sauver des vies, mais aussi d'optimiser leur réhabilitation.

De son côté, le colonel-major Salah Azzarraa, adjoint ressources humaines de l'Inspection du Service de santé des FAR, a relevé qu’outre son rôle essentiel d’appui au personnel des FAR dans le domaine de la santé, le Service de santé militaire joue un rôle important dans la gestion des crises à l’intérieur et à l’extérieur du Royaume.

Au niveau national, a-t-il poursuivi, le Service de santé militaire intervient de manière rapide et efficace pour aider les citoyens dans les zones reculées ou pour faire face aux catastrophes naturelles et aux épidémies, comme c’était le cas lors du séisme d'Al Haouz ou encore lors de la pandémie de  Covid-19.

Sur le plan international, a-t-il ajouté, les contributions du Service de santé militaire des FAR se manifestent dans les opérations de maintien de la paix et dans l'aide apportée aux pays touchés.

Pour sa part, le colonel Abdellah Essaket, commandant le 2ème Bataillon de mobilisation sanitaire, a noté que la réalisation des opérations de soutien à la santé est tributaire de la mobilisation de tous les organes du Service de santé militaire et de l’ensemble des composantes des FAR concernées.

Cette rencontre a été ponctuée par des sessions de discussions et de débats sur des cas concrets d'interventions de santé en temps de crise. Elle a constitué également une occasion pour formuler des recommandations à même de renforcer la résilience des systèmes de santé face aux crises futures.