Masse monétaire : Une croissance annuelle de 6,7% en octobre dernier
La masse monétaire (agrégat M3), chiffrée à 1.846,1 milliards de dirhams (MMDH), a affiché une croissance annuelle de 6,7% en octobre dernier, soit un rythme similaire à celui enregistré en septembre, selon Bank Al-Maghrib (BAM).

Cette évolution est le résultat principalement d’un effet conjugué du ralentissement de l’accroissement du crédit bancaire au secteur non financier de 3,3% à 2,4% et des avoirs officiels de réserve de 3,6% à 1,6%, ainsi que de l’accélération de la croissance des créances nettes sur l’Administration Centrale à 10,4% après 8,4%, fait savoir BAM.

La stagnation de la progression annuelle de l’agrégat M3 reflète une accélération de la croissance de la monnaie fiduciaire, passée de 10,1% à 10,6%, une quasi-stabilité des comptes d’épargne à 3,6%, une décélération des dépôts à vue auprès des banques à 8,7% après 10,2%, et une atténuation de la baisse des détentions des agents économiques en titres des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) monétaires de 16,5% à -6%, rapporte la MAP.

Par secteur institutionnel, l’évolution des actifs monétaires, hors monnaie fiduciaire, traduit une accélération de la croissance des actifs des ménages à 6% contre 5,8%, ainsi qu’une décélération de celle des sociétés non financières privées à 7,6% après 10,1%, relève BAM.

Pour le crédit bancaire, le ralentissement de la progression des concours au secteur non financier reflète celui de la croissance des crédits alloués aux sociétés non financières tant privées que publiques respectivement à 1,5% après 2%, et à 2,7% après 14,9% le mois dernier.

En revanche, la progression des prêts aux ménages a quasi-stagné à 1%, avec une accélération de la croissance des crédits aux particuliers de 2,1% à 2,5% et une accentuation de la baisse des concours aux entrepreneurs individuels à -10,6% après -7,2%.

Par objet économique, l'évolution des concours bancaires au SNF reflète un ralentissement de la croissance des facilités de trésorerie de 5,1% à 0,9% et de celle des crédits à l’équipement de 8,3% à 7,4%, une quasi-stagnation de l’évolution des prêts à l’immobilier à 2% ainsi qu'une progression des crédits à la consommation de 1,5% après 1,1%.
En ce qui concerne les créances en souffrance (CES), elles se sont quasiment stabilisées à 3,5% et leur ratio au crédit s’est situé à 8,8%.