L'épargne nationale augmente à 412,7 MMDH en 2023
L'épargne nationale s'est établie à 412,7 milliards de dirhams (MMDH) en 2023, en hausse de 16% par rapport à l'année 2022, selon le Haut-Commissariat au plan (HCP).

Les sociétés financières et non financières ont contribué à cette épargne pour 60,6%, les ménages et les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) pour 28,9% et les administrations publiques pour 10,6%, indique le HCP qui vient de publier une note d'information relative aux comptes nationaux des secteurs institutionnels de l'année 2023.

La formation brute du capital fixe (FBCF), de son côté, s’est située à 371,9 MMDH en 2023, en amélioration de 4,8% par rapport à 2022, précise le HCP.

Ceci est due à une forte reprise des investissements des administrations publiques à la hausse de 24,4% et d’une évolution de 8,4% de la FBCF du secteur des ménages et ISBLSM, explique la même source, notant que la FBCF des sociétés a connu un fléchissement de 1,5%, rapporte la MAP.

Les sociétés (financières et non financières) ont contribué de 55,1% à la FBCF nationale en 2023. De leur côté, les ménages et ISBLSM ont contribué de 28,5% au lieu de 27,6%, celle des administrations publiques s’est située à 16,4% au lieu de 13,8%.
Globalement, le besoin de financement de la nation s’est élevé à 9 MMDH en 2023 et a représenté 0,6% du PIB au lieu de 3,6% une année auparavant.

Cette nette amélioration résulte principalement du passage du secteur des sociétés non financières d’un besoin de financement de 8,2 MMDH à une capacité de financement d’environ 13,7 MMDH. Aussi, les ménages (y compris ISBLSM) ont vu leur capacité de financement s’améliorer de 11,2 MMDH.

Pour leur part, les sociétés financières ont connu un net allégement de leur besoin de financement en passant de 8,8 MMDH en 2022 à 1 MMDH en 2023. Alors que pour le secteur des administrations publiques, son besoin de financement s’est creusé de 2,6 MMDH.

Pour couvrir son besoin de financement, le secteur de l’Etat a toujours eu recours à l’endettement intérieur et extérieur. En effet, l’endettement extérieur de ce secteur a connu une forte augmentation, enregistrant un flux net de l’ordre de 34,9 MMDH en 2023 contre 6,1 MMDH en 2022.

A ce niveau, le flux net des titres de créances négociables émis à l’international est passé de -11,6 MMDH en 2022 à 24,1 MMDH en 2023. Aussi, les émissions du trésor public dans le marché intérieur ont affiché une hausse remarquable, passant d’un flux net de l’ordre de 20,5 MMDH en 2022 à 40 MMDH en 2023.

De leur côté, les sociétés non financières (SNF) ont marqué une forte baisse des crédits bancaires. Ainsi, le flux net des crédits accordés aux SNF a enregistré 15,9 MMDH en 2023 contre 46,1 MMDH en 2022, représentant ainsi 34% et 39% de leurs engagements, successivement pour 2023 et 2022.

L’endettement des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) auprès des banques a affiché une baisse modérée. A ce propos, le flux net des crédits est passé de 16,4 MMDH en 2022 à 12,3 MMDH en 2023.

En revanche, les dépôts ont enregistré une diminution importante, affichant un flux net de 64,8 MMDH en 2023 contre 90,4 MMDH en 2022, ce qui représente 84% et 95% respectivement de leurs avoirs.

En outre, les sociétés financières (SF) ont marqué une régression importante au niveau des crédits et des dépôts. En effet, le flux net des crédits accordés par ce secteur a enregistré 65,5 MMDH en 2023 contre 87 MMDH en 2022.

En parallèle, les dépôts auprès de ces établissements ont affiché un flux net de l’ordre de 88 MMDH en 2023 contre 177,9 MMDH une année auparavant.