Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS), réuni mardi au siège de Bank Al-Maghrib (BAM) à Rabat, a relevé que le secteur bancaire continue de faire preuve de résilience.
"L'exercice de macro-stress test de solvabilité continue de montrer la résilience du secteur bancaire face aux scénarii de chocs simulant une forte détérioration des conditions économiques, le ratio de liquidité à court terme demeurant supérieur au minimum réglementaire", indique-t-on dans un communiqué sur cette 20ème réunion du CCSRS.
D'après la même source, le résultat net agrégé de ce secteur a enregistré, sur base sociale, une augmentation de 17,3% au premier semestre 2024.
Cette performance, soutenue par une amélioration des activités de marché et d’intermédiation, a renforcé la solidité des banques dont les ratios d’adéquation des fonds propres ont atteint, à fin juin dernier, 16% pour celui de solvabilité et 13,3% pour les fonds propres de catégorie 1, sur base individuelle, des niveaux bien au-dessus des minima réglementaires de 12% et 9% respectivement.
Sur base consolidée, ces ratios se sont établis à 13,8% et 11,9% respectivement, rapporte la MAP.
S'agissant des infrastructures des marchés financiers, les résultats du suivi et des évaluations effectuées confirment de nouveau leur forte résilience aussi bien sur le plan financier que sur le plan opérationnel et laissent conclure qu’elles présentent toujours un niveau de risque faible pour la stabilité financière.
Lors de cette réunion, le CCSRS, après avoir dressé le bilan de la feuille de route de stabilité financière couvrant la période 2022-2024, a analysé la cartographie des risques systémiques, passé en revue les résultats des travaux de son sous-comité mensuel et examiné plus globalement la situation du système financier et les tendances macroéconomiques observées et attendues.
Le Comité a également fait le point sur la mise en œuvre des actions visant à renforcer la conformité et l’efficacité du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Tout en saluant les progrès accomplis depuis la sortie du Maroc de la liste grise du GAFI, le CCSRS a rappelé la nécessité de poursuivre les efforts en perspective du troisième cycle des évaluations mutuelles du GAFIMOAN devant être entamé en 2026.