Le Nouvel An Amazigh 2975, connu sous le nom de « Yennayer », a été célébré hier au Maroc, marquant une occasion importante dans la mise en avant du patrimoine culturel amazigh. Cette journée, correspondant au 14 janvier du calendrier grégorien, constitue une opportunité pour les communautés amazighes de célébrer leur identité et de partager leurs traditions avec la société marocaine.
Une fête ancrée dans la tradition
Yennayer est une date symbolique associée aux racines historiques et agricoles des populations amazighes. Cette célébration, ancienne de plusieurs millénaires, marque le début de l’année agricole et est perçue comme un moment propice pour espérer des récoltes prospères. Elle est également liée à la transmission de la mémoire culturelle et des pratiques ancestrales.
Au Maroc, où les Imazighen représentent une part importante de la population, Yennayer a une signification particulière. Avec la reconnaissance de l’amazigh comme langue officielle en 2011, cette célébration bénéficie d’une visibilité accrue. Cette année, les festivités ont impliqué une participation variée, regroupant citoyens, autorités et acteurs associatifs.
Les festivités à travers le pays
Plusieurs villes marocaines, telles qu’Agadir, Marrakech, Fès, casablanca ou Rabat, ont organisé des événements culturels et artistiques pour célébrer Yennayer. Ces manifestations comprenaient des spectacles de musique traditionnelle, des danses, des expositions artisanales et des conférences sur la culture amazighe.
Les plats traditionnels ont occupé une place importante durant ces célébrations. Le couscous, souvent préparé avec des légumes frais et des grains d’orge, a été présent dans de nombreux foyers. Dans certaines régions, un noyau de datte ou une fève était dissimulé dans le plat, une coutume qui symbolise l’espoir et la chance pour l’année à venir.
Les habits traditionnels, ornés de motifs amazighs, étaient également mis en valeur. Les femmes portaient des bijoux en argent gravés de symboles typiques, illustrant l’importance de préserver et transmettre cet héritage. Dans les zones rurales, les communautés se sont rassemblées pour des chants et des danses autour de feux de joie, perpétuant des rituels anciens.
La reconnaissance officielle de Yennayer
Depuis plusieurs années, des acteurs associatifs et culturels plaidaient pour que Yennayer soit reconnu comme jour férié national. Cette demande visait à renforcer la reconnaissance du patrimoine amazigh dans l’identité marocaine. Pour la deuxième année consécutive, Yennayer est désormais célébré en tant que jour férié et les festivités organisées montrent un intérêt croissant pour cette date.
Cette année, la participation de responsables publics aux événements a illustré l’importance accordée à cet élément culturel. Des initiatives ont été mises en place pour sensibiliser les jeunes à l’histoire et aux traditions amazighes, notamment dans les établissements scolaires et les institutions culturelles.
Un marqueur de diversité culturelle
Le Nouvel An Amazigh n’est pas seulement une fête pour les communautés amazighes; il reflète également la richesse culturelle du Maroc. En valorisant les traditions et les valeurs des Imazighen, Yennayer contribue à renforcer les liens sociaux et la cohésion nationale.
Dans un contexte de reconnaissance croissante du patrimoine culturel, cette célébration met en avant l’importance de préserver les divers héritages du pays tout en promouvant une société inclusive.
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