Acteur incontournable de la diplomatie mondiale pendant la guerre froide, l’ex-secrétaire d’État américain Henry Kissinger a initié le rapprochement avec Moscou et Pékin mais son image reste aussi liée à des épisodes sulfureux, comme le coup d’État de 1973 au Chili.

Il est mort mercredi à l’âge de 100 ans « dans sa maison du Connecticut », a annoncé son organisation dans un communiqué. Signe de l’aura et de l’influence de celui qui dirigea la politique étrangère des présidents Nixon et Ford, ce petit homme à la voix rocailleuse et au fort accent allemand fut, malgré son grand âge, encore consulté récemment par toute la classe politique et reçu à travers le monde par des chefs d’État ou pour des conférences.

Dernier exemple en date, il s’était rendu en juillet à Pékin pour rencontrer le président chinois Xi Jinping, qui avait salué un « diplomate de légende » pour avoir permis le rapprochement dans les années 1970 entre la Chine et les États-Unis.

Personne n’a autant marqué la politique étrangère américaine de la seconde moitié du XXe siècle que ce négociateur redoutable, aussi susceptible qu’autoritaire.

 

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