Le chef de la branche politique du mouvement Hamas, Ismaïl Haniyeh, a annoncé mercredi sur la chaîne Al Jazeera la mort de trois de ses fils et de plusieurs de ses petits-enfants dans une frappe israélienne dans la bande de Gaza assiégée. Dans un communiqué, le mouvement islamiste palestinien a confirmé la mort de trois fils de son chef et de quatre de ses petits-enfants. Affirmation ensuite confirmée par Israël.

« Je remercie Dieu pour l’honneur que nous fait le martyre de mes trois fils et de certains de mes petits-enfants », a déclaré Haniyeh depuis Doha - où il vit depuis plusieurs années - dans une déclaration à la chaîne qatarie. « Il ne fait aucun doute que cet ennemi criminel est animé par un esprit de vengeance, de meurtre et d’effusion de sang, et qu’il ne respecte aucune norme ni aucune loi », a-t-il ajouté, précisant que 60 membres de sa famille ont été tués depuis le 7 octobre.

Âgé de 61 ans, Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, est une figure tutélaire du mouvement islamiste palestinien depuis plusieurs décennies.

Haniyeh a indiqué que ses enfants rendaient visite à des parents pour l’Aïd au camp de Shati, dans le nord de Gaza, lorsqu’ils ont été pris pour cible. Dans l’enclave assiégée, cet Aïd-el-Fitr ne ressemble à aucun autre. Ni répit, ni parenthèse dans les combats entre l’armée israélienne et le Hamas palestinien, qui durent depuis plus de six mois : 14 personnes, dont des enfants en bas âge, ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi lors d’une frappe sur une maison du camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

L’armée israélienne, sans référence à cette frappe, a déclaré avoir visé plusieurs cibles, dont une base de lancement de roquettes, et tué les membres d’une « cellule terroriste ». Un photographe de l’AFP a vu les corps des victimes de la frappe transférés par leurs familles à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir el-Balah.

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