En raison du contexte économique difficile actuel, de nombreux Marocains sont favorables à l’annulation de la Fête du sacrifice cette année. La sécheresse persistante a rendu cette obligation religieuse couteuse d’autant plus que trois millions de têtes d’ovins sont sacrifiés au cours de cette fête qui sera célébrée cette année au début du mois de juin selon ce qu’indiquera l’observation lunaire
Selon l’étude menée par le Centre marocain pour la citoyenneté, la hausse continue des prix des moutons préoccupe les Marocains. 85 % des sondés craignent un maintien de cette tendance jusqu’à la célébration de l’Aïd al-Adha et que les moutons coûtent plus cher cette année par rapport à l’année dernière.
Pour 64 % des sondés, cette hausse des prix est due au soutien du gouvernement aux éleveurs au détriment des citoyens. Dans le même sens, 82 % auraient souhaité que l’Exécutif accorde une aide financière directe aux familles à faible revenu pour l’achat du mouton pour le sacrifice. Aussi, 75 % des sondés voient l’Aïd al-Adha comme un moment unique pour renforcer les liens familiaux.
L’enquête révèle également que 70 % des familles marocaines attachent du prix au sacrifice du mouton lors de l’Aïd al-adha pour transmettre cette pratique à leur progéniture. Malgré la crise économique, 60 % des sondés tiennent à sacrifier à cette tradition à cause de leurs enfants.