L’armée israélienne a mené d’intenses bombardements sur la bande de Gaza dans la nuit de lundi à mardi, faisant plus de 400 morts, selon le ministère de la santé de l’enclave, administrée par le Hamas. Selon un communiqué du gouvernement israélien, ces bombardements – inédits depuis l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Hamas en janvier – font « suite au refus répété du Hamas de libérer [les] otages ainsi qu’à son rejet de toutes les propositions qu’il a reçues de l’envoyé présidentiel américain Steve Witkoff et des médiateurs ».
La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré, sur Fox News, que « l’administration Trump et la Maison Blanche avaient été consultées par les Israéliens au sujet de leurs frappes à Gaza ».
Le parti d’extrême droite d’Itamar Ben Gvir, qui a salué l’offensive, a fait son retour au sein du gouvernement israélien. Il avait quitté le gouvernement en janvier pour protester contre l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas.
L’armée israélienne a donné l’ordre aux habitants de la bande de Gaza proches de la frontière est, du nord au sud, d’évacuer la zone « pour leur propre sécurité ».
Le Hamas a averti que ces bombardements violaient « unilatéralement » le cessez-le-feu et mettaient en péril le sort des otages. Selon le mouvement islamiste palestinien, les Etats-Unis portent « l’entière responsabilité des massacres des femmes et des enfants à Gaza » du fait de leur soutien « illimité » à Israël.
Pour le Forum des familles d’otages et de disparus, « le gouvernement israélien a décidé d’abandonner les otages ». Il a appelé à une manifestation devant le Parlement israélien, mardi en fin de matinée.
L’Egypte, la Jordanie et la Turquie ont vivement condamné les bombardements israéliens, le Kremlin et la Chine se sont dits « préoccupés ». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres, a lancé « un appel pressant pour que le cessez-le-feu soit respecté, que l’aide humanitaire sans entrave soit rétablie et que les otages restants soient libérés sans conditions ».
Le Hamas a annoncé que le chef de son gouvernement, Essam Al-Dalis, avait été tué dans les bombardements, ainsi que Mahmoud Abou Watfa, à la tête du ministère de l’intérieur pour la bande de Gaza, et que le directeur général des services de sécurité intérieure, le général Bahjat Abou Sultan.
En Israël, le ministère public a accepté la demande de la défense du premier ministre d’annuler son audience prévue aujourd’hui dans le cadre de son procès pour corruption, en raison de la reprise des combats dans la bande de Gaza.

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