Un mouvement de protestation a été observé dimanche 25 février 2024 devant le Théâtre municipal de Tunis, impliquant les familles des personnes détenues dans le cadre de l’affaire de « complot contre la sureté de l’État », ainsi qu’un certain nombre de membres du comité de défense demandant la libération de ces individus arrêtés il y a un an et qui n’ont toujours pas été interrogés malgré une détention prolongée de 365 jours.
Les manifestants ont scandé plusieurs slogans et brandi des banderoles ainsi que des images des détenus, exhortant les autorités à clore ce dossier qu’ils qualifient de « vide ». Les arrestations dans le cadre de l’affaire de « complot contre la sûreté de l’État », effectuées le mois de février dernier, ont concerné des personnalités politiques, des hommes d’affaires et des fonctionnaires d’État, notamment Jawhar ben Mbarek, Khayem Turki, Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Ridha Belhaj et Abdelhamid Jelassi.
Dans une déclaration à TAP, l’avocat Samir Dilou, membre du collectif de défense des accusés dans cette affaire, a souligné que toutes les données confirment que le dossier est vide, précisant que l’autre partie, qu’il s’agisse du pouvoir politique en place ou du pouvoir judiciaire, n’a pas réagi à ce dossier et a ordonné de restreindre la couverture médiatique des affaires liées au soi-disant complot contre la sûreté de l’État.
Concernant la santé des détenus, il a rappelé qu’ils ont entamé une grève de la faim il y a deux semaines. Deux d’entre eux, à savoir Ghazi Chaouachi et Ridha Belhaj, ont mis fin à leur grève pour des raisons de santé, a précisé Dilou, estimant que les autres cesseront également leur grève en raison de la détérioration de leur état de santé. Il a exprimé le souhait que le pouvoir judiciaire prenne en compte la situation sanitaire des détenus dans cette affaire.

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