La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, comparaîtra, lundi, 10 juin courant, devant le juge d’instruction sur fond de deux nouvelles affaires. Elle sera interrogée, tôt le matin, à 09h30 et à 10h, c’est-à-dire dans un laps de temps très réduit, ce qui semble être une mesure “tout à fait inacceptable”, a estimé le comité de défense de Moussi lors d’une conférence de presse tenue, jeudi, au siège du parti.

Le collectif de défense a révélé que Moussi sera interrogée dans la première affaire sur fond d’une plainte portée par une ONG nationale active dans le domaine de “défense des croyances et de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme”. Pour le second procès, il survient sur fond d’une série de griefs liés à la commission d’une infraction tombant sous le coup de l’article 315 du Code pénal.

Le collectif a, par ailleurs, ajouté qu’un appel sera interjeté le 12 juin contre le jugement correctionnel prononcé contre Abir Moussi en vertu duquel la présidente du PDL est condamnée à une amende de 5 000 dinars pour violation du silence électoral lors du scrutin présidentiel de 2019.

Ledit jugement, a poursuivi la défense, s’est appuyé sur des “preuves peu probantes et convaincantes”, estimant que “si violation il y a, elle a été commise par trois pages Facebook pro-Moussi et non par la présidente du PDL en personne.

” Le comité de défense a tenu à souligner que ces trois procès intentés contre la présidente du PDL viennent s’ajouter à l’affaire liée au Bureau d’ordre relevant des services de la présidence de la République encore en instance en cassation, et celle en relation avec une plainte portée par l’instance électorale (ISIE).

En tout, la présidente du PDL devra répondre à des griefs se rapportant à cinq procès, a regretté le comité de défense, estimant que le mobile sous-tendant ces procès est “éminemment politique”.

“Il s’agit de faire obstacle à tout prix à ce que la présidente du PDL, Abir Moussi, puisse se porter candidate à la prochaine échéance électorale présidentielle”, a expliqué la défense, ajoutant que les procès intentés contre la présidente du PDL sont “manifestement entachés d’une série de vices de procédure, dont en particulier, la violation des droits de défense”.

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