Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Zied Dabbar, a déclaré que la situation des journalistes tunisiens emprisonnés est très mauvaise. Il a fait cette déclaration lors de son intervention à l'occasion d'une conférence de presse organisée par le syndicat ce vendredi, en partenariat avec la Fédération internationale des journalistes, en solidarité avec les journalistes palestiniens et le peuple palestinien,
Dabbar a confirmé la détérioration de l'état de santé de Mohamed Boughalleb, tenant directement la ministre de la Justice, Leila Jaffel, pour responsable de sa sécurité. Il a également signalé que l'état de santé de Chadha Haj Mbarek est préoccupant.
Il a dénoncé ce qu'il a qualifié de longue procédure judiciaire concernant les procès de Borhan Bessaies, Mourad Zeghidi et d'autres journalistes incarcérés.
Pour sa part, Anthony Bellanger, secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), a indiqué que sa présence ces jours-ci en Tunisie s'inscrit dans le cadre du soutien aux efforts de sécurité professionnelle des journalistes tunisiens, soulignant la signature d'un accord avec le syndicat des journalistes tunisiens en faveur de ses membres pour renforcer leurs droits.
Quant à Hatem Mezoui, bâtonnier des avocats, il a insisté sur le fait que la liberté de la presse est un acquis obtenu grâce à de grandes luttes, y compris le sacrifice de vies, et qu'il est impensable d'y renoncer.
Il a appelé les autorités politiques à respecter la loi ainsi que la liberté d'expression et de la presse, et à abroger le décret-loi 54 concernant la lutte contre les crimes électroniques.
En ce qui concerne la question palestinienne, le président du SNJT a affirmé la solidarité du syndicat avec les journalistes palestiniens et libanais, réaffirmant la position du syndicat en faveur du droit du peuple palestinien à l'autodétermination, et soutenant l'idée de résistance en Palestine et au Liban, tout en dénonçant l'incapacité du droit international à protéger les journalistes et les civils.
Le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes, Bellanger, a également souligné l'importance de la solidarité avec les journalistes palestiniens à Gaza, considérant que c'est l'une des missions les plus difficiles d'être journaliste à Gaza, surtout après sa visite en novembre dernier, où il a constaté lui-même l'ampleur des difficultés et des dangers auxquels sont confrontés les journalistes.
De son côté, Hatem Mezoui, bâtonnier des avocats tunisiens, a déclaré : "L'Ordre des avocats ne se contente pas de soutenir les journalistes, mais adopte également leurs causes", en affirmant son refus de faire taire toute voix libre et de pratiquer toute forme de répression à leur encontre en Tunisie, en Palestine et dans le monde.
Il a ajouté que l'avocatie tunisienne est attachée à défendre des causes justes, en tête desquelles le soutien à la presse tunisienne, palestinienne et libanaise.

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