Le 23 janvier 1846, Ahmed Bey 1er décida par un décret beylical d'abolir définitivement l'esclavage en Tunisie. Procédant par étapes, il avait commencé par fermer « le marché aux esclaves de Tunis et annoncé en décembre 1842 que toute personne née dans le pays était désormais libre ». Pour éviter le mécontentement de la population blanche et assurer à son décret une couverture religieuse, il obtint au préalable des « fatwas des oulémas dont celle, sans précédent dans le monde arabo-musulman, accordée par le grand mufti Sidi Brahim Riahi ».
Pour fêter le 173e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, le 23 janvier 1846 par Ahmed Bey, le défunt président de la République, Béji Caïd Essebsi, avait décidé, en 2019, de faire de la journée du 23 janvier de chaque année une journée nationale de l'abolition de l'esclavage et de la traite des humains.
A son tour, le président Kais Saied a, tout dernièrement, rappelé que la Tunisie figure parmi les premiers pays à avoir aboli l’esclavage, soulignant la nécessité de rompre avec toute forme d’exploitation dissimulée.
Pourtant, notre pays a été pionnière dans l’abolition de l’esclavage. Elle a devancé des pays comme la Suède (1847), La Russie (1861), Les USA (1865), L'Espagne (1880), La Chine (1909).... sans parler des pays arabo-musulmans comme le Maroc (1922), L'Irak (1924), L'Iran (1929), L'Arabie Saoudite (1968), La Mauritanie (1980), Le Pakistan (1992)...
B.O