Dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre, de grosses bagarres ont éclaté en marge du match de coupe d’Europe de football gagné 5-0 par l’Ajax Amsterdam face au Maccabi Tel-Aviv. Les événements ont suscité des réactions au niveau international en raison des vidéos rapidement diffusées sur les réseaux sociaux.
Parmi ces réactions celle du député français de de la 8e circonscription du Nord (Roubaix, Wattrelos) David Guiraud qui a posté le texte suivant dans son compte X:
"À Amsterdam, des hooligans israéliens délinquants sont venus siffler un hommage aux morts de Valence sous prétexte que « les espagnols sont antisémites » du fait de la position géopolitique de l'Etat espagnol. Ces mêmes délinquants ont décroché la veille d'un match des drapeaux palestiniens dans la ville. Ils ont attaqué des arabes dans la rue, ils ont appelé en public à tuer des arabes…. Et ils se sont faits en retour frappant par des habitants et par des supporters. À quoi d'autre fallait-il s'attendre ?
La violence est insupportable et sûrement certaines des personnes agressées n'avaient rien fait dans ce contexte et elles méritent à ce titre soutien et réparation. Ce qui est tout aussi insupportable, ce sont les médias et les responsables politiques qui reprennent l'idée que ce groupe de hooligans criminels israéliens aurait été attaqué « parce que juifs ». Non, ces hooligans n'ont pas été attaqués pour ce qu'ils sont, mais pour ce qu'ils ont fait, c'est à dire terroriser une ville dans l'impunité la plus totale en scandant des chants génocidaires et pro-Netanyahou.
Et ce qui est antisémite et profondément malsain, c'est utiliser la religion de personnes issues d'un groupe de hooligans composé de criminels comme unique grille de lecture des événements et de l'utiliser pour faire oublier leurs crimes. Depuis plus d'un an, le monde est témoin des atrocités commises par l'État israélien. Comment est-il possible de lire les événements d'hier en oubliant volontairement ce contexte inédit ?
Peut-on encore penser qu'il est normal et responsable d'accueillir les bras ouverts des équipes dont les supporters crient, dans la rue et dans les stades, qu'ils soutiennent un génocide ? Comment penser - sans être complice du génocide - que cela ne causera aucun problème ?"