À un moment où d’aucuns, par scientisme, commençaient, au nom d’un objectivisme utilitaire, à dire des âneries sur les prétendues divagations du poète, visionnaire, Habib Bourguiba, tout autant que Georges Pompidou ou François Mitterrand, savait puiser des vérités inatteignables ailleurs que dans la connaissance poétique.
Trente ans durant, à travers la radiotélévision, les élites tunisiennes l’ont vu et écouté citer, selon les circonstances, des poètes de langue arabe ou de langue française. Qu’il se souvienne de ses premières années d’exil avec le sentiment d’avoir été abandonné par ses compagnons, et c’est l’«Ultima verba» de Victor Hugo qui lui ...