Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a effectué ce samedi une visite importante à l’est du pays pour superviser le lancement de deux projets majeurs. Il s’agit de l’inauguration de la mine de phosphate dans la wilaya de Tébessa, ainsi que le lancement des travaux de production d’engrais azotés et phosphatés dans la wilaya de Souk Ahras. Ce projet intégré vise à exploiter les vastes réserves de phosphate du pays, et à positionner l’Algérie comme un acteur majeur dans l’industrie minière mondiale.
Le ministre a entamé cette visite de travail dans les wilayas à la tête d’une importante délégation du secteur de l’énergie et des mines, composée notamment des directeurs généraux de Sonatrach et de Sonarem, des responsables du secteur minier ainsi que de cadres du ministère et des groupes Sonatrach et Sonarem, selon le ministère.
Lors de cette visite, M. Arkab a présidé, la matinée, la cérémonie d’inauguration de la mine de phosphate dans la région de Blad El-Hadba, dans la wilaya de Tébessa, avant de se rendre dans l’après-midi dans la wilaya de Souk Ahras, où il a supervisé le lancement des travaux préparatoires pour la réalisation d’une unité de transformation et de production d’engrais azotés et phosphatés à Oued El-Keberit, dans le cadre de la réalisation du projet de phosphate intégré.
Lors de son discours prononcé à l’occasion de l’inauguration du projet de la mine de phosphate, M. Arkab a souligné que la mise en service de cette mine contribuerait à augmenter la capacité de production nationale de phosphate brut d’environ 10 millions de tonnes par an. Six millions de tonnes de ce minerai seront destinées à la transformation puis à l’exportation, générant ainsi des revenus supérieurs à 6 millions de dollars par an. « Cela fera de l’Algérie un acteur minier majeur sur la scène internationale », le pays étant déjà classé quatrième en matière de réserves de phosphate. Celles-ci sont estimées à 2,2 milliards de tonnes, les premiers pays disposant de ce minerai étant l’Egypte et la Chine.
Le projet de phosphate intégré est important à plus d’un titre pour l’Algérie. Il porte sur le développement et l’exploitation du gisement de phosphate de Bled El-Hadba, Djebel Onk, wilaya de Tébessa, la transformation chimique des phosphates à Oued Keberit, wilaya de Souk Ahras, la fabrication des engrais à Hadjar Soud, wilaya de Skikda, ainsi que des installations portuaires dédiées au niveau du port d’Annaba. Ce projet pilote va contribuer à la création d’environ 12 000 emplois en phase de construction. En phase d’exploitation, il sera question d’environ 6 000 emplois directs et 24 000 emplois indirects.
Dans ce contexte, il convient de rappeler que les travaux de raccordement de la mine de phosphate de Bled El-Hadba à la ligne ferroviaire, sur une distance de 23 km, se sont achevés, selon l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF), permettant le transport du phosphate depuis la mine vers les usines de transformation au niveau de Oued Keberit, à Souk Ahras.
A ce propos, il convient de noter que le projet de modernisation et de dédoublement de la ligne ferroviaire minière Est, s’étendant du port d’Annaba à Tébessa sur une distance de 422 km, constitue l’un des projets stratégiques de l’Etat algérien dans le cadre du renforcement de l’infrastructure accompagnant le projet de phosphate intégré. Car cette ligne constitue l’axe principal de liaison entre ses unités, tout en renforçant les capacités de transport des produits miniers, en adéquation avec les besoins de ce projet d’envergure dans ses différentes phases.
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