Le marché du pétrole est en ébullition. Les cours du pétrole ont chuté encore avant la clôture avant-hier des places boursières. Cette baisse observée depuis quelques temps suscite des inquiétudes chez les investisseurs et les opérateurs économiques.
Des inquiétudes soulevées aussi bien dans les pays consommateurs que dans les pays producteurs, alors que la situation géopolitique dans des régions « chaudes », ou se situent les grands champs pétroliers et les raffineries, demeure toujours stable et le risque d’une forte tension militaire est déjà écartée.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a perdu 2,09% pour clôturer à 71,04 dollars. Celui du baril de West Texas Intermediate (WTIWTI, avec échéance en décembre, a décroché de 2,51% à 67,02 dollars.
Pour de nombreux experts, il existe une éventualité d’un possible surplus de brut à l’horizon 2025, ainsi qu’une baisse de la demande mondiale. On s’accorde à dire que les perspectives pour le marché pétrolier ne sont pas particulièrement réjouissantes, et qu’il va falloir que les choses évoluent du côté de l’offre. Ainsi tous les regards se tournent vers l’OPEP+, quinze jours avant le sommet de Vienne.
Selon des données du marché, on s’attend à un excédent de plus d’un million de barils (par jour) l’année prochaine. Comment absorber cet excédent, alors que la récession économique touche la majorité des pays industrialisés ?
Début novembre, plusieurs membres de l’OPEP+, dont l’Arabie saoudite, la Russie et l’Algérie, ont annoncé une prolongation de leurs réductions de production de pétrole jusqu’à fin décembre. La question qui se pose est de savoir si l’Arabie saoudite n’est plus disposée à céder des parts de marché en faveur de prix plus élevés. Une baisse significative des prix est déjà fortement attendue par les opérateurs dés le début de l’année prochaine. A moins que d’autres facteurs surgissent à la dernière minute.
On sait qu’il existe un risque d’offre excédentaire massive l’année prochaine, ce qui devrait entraîner un effondrement des prix. Un risque que redoutent les pays producteurs.
Selon les spécialistes, les opérateurs attribuent une probabilité de 81% à la confirmation lors de la prochaine réunion de l’OPEP+ le 1er décembre d’une réouverture progressive des vannes début janvier. A ce propos, il faut signaler que plusieurs pays producteurs, tels que le Brésil, le Canada et le Guyana, devraient également contribuer à la hausse de la production, pour des raisons internes. Ces hausses attendues, ainsi que l’indiscipline d’autres petits producteurs, vont fausser les calculs.
Dans le même temps, les principaux prévisionnistes ont tous revu à la baisse leurs estimations de progression de la consommation l’année prochaine. Le ralentissement est donc important dans la demande de l’or noir au niveau mondial.
L’exemple le plus édifiant nous vient de la Chine, premier importateur mondial. Le ralentissement du géant asiatique, lestée par une consommation atone et une crise de l’immobilier, plombe la demande de pétrole.
En outre, depuis l’annonce du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le pétrole a souffert de l’explosion de la monnaie américaine. Le prix du pétrole étant exprimé le plus souvent en dollar, un billet vert plus fort le rend relativement plus cher pour les acheteurs étrangers et diminue la demande.
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