La situation concernant la dermatose nodulaire bovine (DNC) à Tizi Ouzou est sur le point d’être anéantie, grâce aux mesures draconiennes de protection animale mises en place par les autorités publiques. Depuis l’apparition du virus transmetteur de la maladie au début de l’été, ces mesures ont été appliquées sans relâche.

Parmi les actions entreprises, on compte des opérations de démoustication des étables et de leurs alentours, la mise en quarantaine des bovins touchés et des campagnes de vaccination ciblées, tant à l’échelle locale (péri-focale) qu’à grande échelle (massive). Selon les dernières données enregistrées la semaine dernière, 46 communes de la wilaya ont été touchées par la DNC, avec 2 181 cas confirmés et 1003 bovins morts. La wilaya de Tizi Ouzou compte environ 66 000 têtes bovines, selon l’inspection vétérinaire de la région.

Le Dr Norddine Yata, responsable de l’inspection vétérinaire de la wilaya, a précisé au Jeune Indépendant que dans le cadre de l’opération vaccinale péri-focale (autour des étables), lancée entre mi-août et septembre 2024, 15 000 doses de vaccin ont été administrées au cheptel ovin. Par ailleurs, la vaccination massive a bénéficié de 22 000 doses. Depuis le 13 octobre dernier, une cinquantaine de vétérinaires, dont une trentaine de privés, participent à cette campagne de vaccination. À ce jour, 5000 têtes bovines ont déjà été vaccinées, et l’opération devrait se terminer dans environ un mois, voire moins, a précisé la même source. Il a aussi tenu à rappeler que la DNC bovine est sur le point d’être anéantie dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le Dr Norddine Yata a cependant suggéré le maintien de la vigilance.

Le Dr  Yata a souligné que la DNC bovine est désormais sur le point d’être éradiquée dans la wilaya de Tizi Ouzou, tout en insistant sur la nécessité de maintenir la vigilance. Il a également recommandé une coopération renforcée entre les éleveurs, les autorités locales (APC), les vétérinaires et les services responsables du contrôle du mouvement des animaux. L’une des priorités, selon le Dr Yata, reste le contrôle des bovins venant d’autres wilayas, notamment du sud du pays, et la stricte interdiction du déplacement de zébus vers le Nord.

« Il est formellement interdit de faire déplacer le zébu du sud vers le nord du pays », a-t-il conseillé. Il a exprimé son regret que certains individus enfreignent cette interdiction dans le but de profiter de la viande de zébu, moins chère que celle du bœuf ordinaire. Le zébu, plus résistant, est susceptible de transmettre le virus de la DNC, d’où l’importance de respecter cette règle, a-t-il fait savoir.

En outre, le Dr Yata a plaidé pour une meilleure réglementation des marchés à bestiaux et pour un contrôle plus rigoureux du déplacement des animaux. Il a suggéré l’identification systématique des animaux et de leurs propriétaires, ainsi que la mise en place de puces électroniques, une mesure qui pourrait être assurée gratuitement par les services de la Caisse régionale de la mutualité agricole (CRMA).

Le responsable vétérinaire a également appelé à encourager les éleveurs à souscrire à des assurances pour protéger leurs élevages contre les pertes financières en cas d’épidémie ou de catastrophe. Concernant les autres catégories animales, la wilaya de Tizi Ouzou compte environ 70 000 têtes d’ovins et de caprins (40 000 ovins et 30 000 caprins), qui, pour l’instant, ne sont pas touchées par la DNC ou d’autres maladies, comme la fièvre aphteuse. Toutefois, une épidémie de zoonose a été détectée durant l’Aïd, dans les communes de Sidi Namaâne, Frikat et Draâ El Mizan, mais elle a été rapidement maîtrisée.

Toutefois, la maladie a été vite traitée. Notons enfin que la zoonose est une maladie qui peut être dangereuse pour l’homme puisqu’elle peut lui être transmise par l’animal porteur d’où la vigilance à observer, surtout de la part des éleveurs. Par ailleurs, un fait regrettable commence à devenir une habitude à Tizi Ouzou. La zoonose, qui peut être transmise de l’animal à l’homme, reste une source de préoccupation, et la vigilance est de mise, en particulier de la part des éleveurs.

Un autre problème persistant à Tizi Ouzou est l’invasion des routes par des éleveurs et maquignons indélicats, qui installent illégalement leurs marchés de bestiaux sur le grand axe routier, notamment dans la localité les Chabane. Depuis trois vendredis consécutifs, des troupeaux destinés à la vente occupent cet espace public, perturbant la circulation automobile. Ce procédé illégal semble se dérouler en toute impunité, sans réaction adéquate des autorités publiques, malgré l’interdiction claire de telles pratiques. 

 

The post Plus de 45 communes touchées à Tizi Ouzou : La DNC en recul, la vigilance reste de mise appeared first on Le Jeune Indépendant.