Dans son second mandat, Abdelmadjid Tebboune déploie une série de réformes stratégiques pour répondre aux enjeux économiques, sécuritaires, diplomatiques et sociaux de l’Algérie.
Avec un gouvernement renouvelé et des ministres-clés à la tête de secteurs vitaux, le président met l’accent sur la modernisation de l’armée, la diversification de l’économie, le renforcement de la diplomatie internationale et la poursuite d’un ambitieux programme de construction de logements. Ces priorités visent à assurer la stabilité interne du pays, tout en consolidant son rôle stratégique sur la scène mondiale, dans un contexte de défis croissants, tant au niveau régional qu’international.
Le général d’armée Saïd Chanegriha, qui a été nommé en tant que ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, témoigne de la continuité et de la stabilité de l’appareil militaire. Le général Chanegriha, à la tête de l’ANP, continue de piloter les grandes réformes dans le domaine de la modernisation des forces armées, qui s’étendent à la formation, l’instruction et la cybersécurité, un secteur jugé stratégique face aux nouvelles menaces.
L’Algérie joue un rôle stabilisateur dans la région, ce qui est reconnu par les instances internationales. Le pays, conscient des menaces sécuritaires régionales et mondiales, mise aussi sur la réorganisation et le renforcement de l’Armée nationale populaire (ANP), qui sont essentiels, tant sur le plan matériel que sur l’organisation interne.
Dans son programme électoral, M. Tebboune a souligné la nécessité de renforcer les capacités de défense terrestres, aériennes et maritimes. Il a mis l’accent sur la modernisation des infrastructures de défense, la multiplication des satellites et l’intensification des efforts en matière de cyberdéfense. À travers ces réformes, le Président aspire à garantir la sécurité, la souveraineté et l’intégrité territoriale.
L’un des grands défis du second mandat de M. Tebboune est de réussir à diversifier l’économie algérienne et réduire la dépendance aux hydrocarbures. La politique économique du gouvernement est donc centrée sur l’encouragement de la production locale et l’augmentation des exportations hors hydrocarbures.
Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, et le ministre du Commerce extérieur, Mohamed Boukhari, ont été nommés pour mener à bien cette stratégie. Ces derniers ont pour mission de faciliter l’accès au marché international pour les entreprises algériennes, tout en renforçant les capacités industrielles du pays. En parallèle, le développement des secteurs miniers, notamment les gisements de fer, de phosphate et de zinc, sera un levier pour sortir de la dépendance des matières premières fossiles.
L’Algérie comme leader dans la transition énergétique
Le gouvernement a également mis en place des mesures concrètes pour soutenir l’exportation : réduction des obstacles administratifs, simplification des procédures et encouragement de nouveaux investissements. Ces efforts ont permis de constater des résultats tangibles, avec une augmentation notable des exportations hors hydrocarbures, atteignant 5,9 milliards de dollars en 2022, un chiffre en forte progression par rapport aux années précédentes.
L’accent est également mis sur l’énergie et les énergies renouvelables. Noureddine Yassaa, nouveau secrétaire d’État chargé des Énergies renouvelables, illustre cette volonté de positionner l’Algérie comme leader dans la transition énergétique, tout en exploitant ses ressources naturelles pour renforcer sa compétitivité sur les marchés mondiaux.
L’Algérie entend redéfinir sa place sur la scène internationale sous la houlette de Ahmed Attaf, chargé du ministère d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines. La diplomatie, avec la nomination de Salma Mansouri, en tant que secrétaire d’État, chargée des relations africaines, cherche à renforcer les liens avec le continent africain, un domaine important pour la stabilité et la prospérité de l’Algérie.
Dans ce contexte, Tebboune met l’accent sur la nécessité de diversifier les relations internationales du pays. Cela inclut le renforcement des partenariats avec les puissances émergentes, la consolidation des liens avec les pays voisins et le développement de nouvelles alliances économiques et stratégiques, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique latine. La diplomatie se caractérise par son engagement en faveur de la paix, de la sécurité et du respect des droits humains.
L’Algérie s’efforce également de jouer un rôle central dans les organisations internationales, en prenant part activement aux initiatives de paix au Moyen-Orient et en Afrique, tout en plaidant pour la résolution des conflits en Libye, au Mali et au Sahara occidental. L’entrée de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU en janvier 2024 marque un tournant important dans cette ambition de jouer un rôle de médiateur et de contributeur à la stabilité mondiale.
Le secteur de l’habitat constitue également une priorité dans le second mandat de Tebboune. En réponse à la demande croissante de logements, le Président a réitéré son engagement à poursuivre la réalisation de projets d’habitat dans toutes les formules, avec une ambition d’offrir deux millions de logements durant ce mandat.
Sous la direction du ministre de l’Habitat, Mohamed Tarek Belaribi, le gouvernement continue de déployer des programmes ambitieux, dont le nouveau programme de location-vente AADL 3, qui vise à rendre accessible le logement pour les Algériens à revenus modestes. La politique de l’habitat est ainsi renforcée pour répondre aux besoins d’une population en croissance et améliorer les conditions de vie de millions de citoyens.
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