Le soutien constant et inébranlable de l’Algérie au peuple palestinien dans sa lutte légitime pour l’autodétermination et la création de son Etat souverain sur les frontières du 4 juin 1967, avec Al-Qods comme capitale, a été solennellement réaffirmé, hier, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

Le président Tebboune a souligné que l’Algérie maintient sa « position ferme en faveur des droits inaliénables du peuple palestinien », dans son message lu par le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laid Rebigua, lors d’une cérémonie organisée, ce mercredi à Alger, en collaboration avec la représentation des Nations unies (ONU) en Algérie.

Assurant que l’Algérie rejette toutes les propositions remettant en cause le statut historique et légal d’Al-Qods, le chef de l’Etat a déclaré que « l’Algérie rejette avec fermeté toute tentative désespérée visant à porter atteinte aux droits légitimes du peuple palestinien ». Il également relevé que la célébration de la Journée internationale de la solidarité avec le peuple palestinien survient cette année dans un contexte particulier, marqué par « l’agression israélienne barbare contre le peuple palestinien sans défense, notamment à Gaza ». Il a aussi pointé du doigt l’indifférence internationale « flagrante » et « honteuse » qui persiste face aux conséquences terribles de cette agression, où l’entité sioniste a piétiné toutes les conventions et normes internationales.

Le Président a insisté sur l’importance de tenir l’occupant sioniste responsable des « crimes d’extermination, de guerre et des crimes contre l’humanité », qu’il commet sans cesse contre le peuple palestinien, et a exprimé la condamnation catégorique de toute tentative de « liquidation » de la question palestinienne, notamment par le biais de déportations forcées ou de modification de la situation historique et juridique d’Al-Qods.

Le chef de l’Etat a réaffirmé que l’Algérie, à travers sa présence actuelle au Conseil de sécurité des Nations unies, continuera de défendre vigoureusement cette position et de faire entendre « la voix de la justice internationale ». Il a averti que l’incapacité à appliquer les décisions de l’ONU concernant la Palestine pourrait bien déboucher sur une reconfiguration du système international, où « la loi du plus fort pourrait remplacer les principes de justice et de droit international ».

Dans ce contexte, le chef de l’Etat a appelé à une mobilisation mondiale pour renforcer les efforts en faveur d’une « solution juste et durable ». Il a rappelé que la stabilité et la sécurité du Moyen-Orient ne peuvent être garanties qu’à travers « la reconnaissance des droits des Palestiniens et la fin de l’occupation ». Il a tenu à assurer de l’engagement de l’Algérie à poursuivre ses efforts diplomatiques au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, où elle plaide sans relâche pour la reconnaissance des droits inaliénables du peuple palestinien. Il a affirmé avec détermination : « Il n’y a pas d’alternative à la solution à deux Etats. Nous devons barrer la route à ceux qui nient les droits fondamentaux des Palestiniens. »

Pour sa part, l’ambassadeur de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aita, a prononcé un discours poignant, appelant à la conscience internationale pour mettre fin aux « crimes génocidaires » perpétrés contre le peuple palestinien.

 

Appel à tous les pays à reconnaître l’Etat de Palestine

L’ambassadeur palestinien a tenu à exprimer sa profonde gratitude envers l’Algérie, qu’il a décrite comme un partenaire historique de la cause palestinienne. « Le président Abdelmadjid Tebboune a toujours souligné que la cause palestinienne est une question centrale pour le peuple algérien », a-t-il déclaré. Il a également rappelé des moments marquants de l’histoire, en relevant que « l’Algérie a été la porte d’entrée de la Palestine vers la légitimité internationale », notamment lorsque le défunt président Yasser Arafat avait proclamé l’Etat palestinien depuis Alger en 1988.

Abu Aita, en ouverture de son allocution, a également rappelé que cette journée, adoptée par l’ONU en 1977, symbolise la solidarité mondiale avec les droits légitimes du peuple palestinien à « la liberté et à l’indépendance ».

Il a ainsi lancé un appel à la communauté internationale à agir rapidement, en ajoutant que « nous demandons à tous les pays de reconnaître l’Etat de Palestine et de mettre fin immédiatement aux crimes israéliens. Il est temps que cette agression cesse », a-t-il insisté.

L’ambassadeur a mis en exergue l’attachement du peuple palestinien à la paix et à la légitimité internationale, affirmant que « depuis des décennies, nous nous engageons à respecter les résolutions internationales et l’initiative arabe de paix, qui garantissent la création d’un Etat palestinien sur les frontières du 4 juin 1967 ».

Cependant, il a dénoncé l’attitude de l’occupant sioniste, qu’il a qualifiée de « rejet systématique » des solutions proposées par la communauté internationale. Il a martelé que « l’occupation israélienne continue de s’opposer à la solution des deux Etats et persiste dans ses politiques de colonisation, de discrimination raciale et de nettoyage ethnique ».

Abu Aita a évoqué des statistiques accablantes concernant la situation à Gaza, qu’il a qualifiée de « catastrophe humanitaire », se désolant du fait qu’il y a « plus de 50 000 martyrs, 100 000 blessés et 2 millions de Palestiniens déplacés dans des conditions inhumaines. Ces personnes sont privées de nourriture, d’eau et de médicaments, mourant de faim, de soif et de maladies ».

Il a également dénoncé les destructions massives des infrastructures essentielles, telles que les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte.

Par ailleurs, saluant les efforts du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour dénoncer ces atrocités, il a également exhorté les nations du monde entier à faire prévaloir « la justice et la paix ». De son côté, le coordinateur spécial de l’ONU en Algérie a lu, à cette occasion, le message du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, où il a rappelé l’engagement continu des Nations unies en faveur de la dignité, des droits et de l’autodétermination du peuple palestinien.

 

L’appel humanitaire urgent de l’ONU

Guterres a déclaré que « la commémoration de cette année est particulièrement douloureuse », dénonçant la « punition collective » infligée au peuple palestinien. Il a ainsi fait savoir que le bilan humanitaire est accablant, affirmant que « plus de 43 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués, et Gaza est en ruines ». Il a ajouté : « La crise humanitaire s’aggrave de jour en jour. C’est effroyable et inexcusable. » Il a également dénoncé « les opérations militaires israéliennes, l’expansion des colonies, les expulsions, les démolitions et la violence des colons ».

Exhortant la communauté internationale à agir sans délai, il a plaidé qu’« il est grand temps d’instaurer un cessez-le-feu immédiat ». Il a aussi rappelé la nécessité de progresser vers une solution à deux Etats, conformément aux résolutions de l’ONU. M.Guterres a également mis l’accent sur l’importance de l’aide humanitaire. Il a appelé les donateurs à renforcer leur soutien à l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine), qu’il a qualifiée de « bouée de sauvetage irremplaçable » pour des millions de Palestiniens. En conclusion de son message, le secrétaire général a réitéré l’engagement des Nations unies envers le peuple palestinien, de son droit inaliénable à vivre en paix, en sécurité et dans la dignité.

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