Sous le thème « Ressources, Sciences et Technologies pour le développement en Afrique », et sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, la réunion annuelle des Académies africaines des sciences a débuté ce mardi au Centre international des conférences (CIC) d’Alger.
Lors de cette rencontre, qui se déroule sur trois jours, les intervenants ont souligné « la nécessité de repenser les modes de coopération scientifique entre les pays africains, afin de maîtriser les technologies avancées et de les utiliser localement ».
À cette occasion, le président de l’Académie algérienne des sciences et technologies, Mohamed Hichem Kara, a déclaré : « Compte tenu des défis à venir liés aux révolutions technologiques et à l’évolution vers les énergies renouvelables, la concurrence pour les ressources naturelles stratégiques, dont regorge l’Afrique, va s’intensifier ».
Il a souligné que cette perspective met en évidence la nécessité de repenser les modalités de coopération scientifique entre les pays africains, afin de maîtriser les technologies avancées, d’exploiter efficacement les ressources naturelles et de les utiliser localement. Il a ajouté que le choix du thème de cette réunion annuelle vise précisément à valoriser les opportunités offertes au continent, notamment grâce à la transformation numérique, à l’intelligence artificielle, à la science ouverte et au financement climatique.
Dans le même contexte, le président des Académies africaines des sciences, Mahoto Norbert Honkono, a déclaré : « Il est essentiel de saisir l’opportunité offerte par cette réunion pour présenter des idées de manière constructive, explorer les possibilités de coopération entre les Académies africaines des sciences, engager des débats et prendre des décisions stratégiques. Cela permettra de concrétiser les priorités de ces académies et de tracer l’avenir de la science, de l’innovation et de la technologie sur le continent.»
De son côté, la présidente du Réseau international de partenariat entre les académies, Masrich Fetin, a appelé à « renforcer les efforts des académies et des chercheurs, dont la mission principale est de conseiller les gouvernements et la communauté scientifique sur des questions sensibles pouvant constituer des obstacles aux investissements durables dans l’éducation, ainsi que dans la recherche scientifique et technologique ».
Les ateliers de cette réunion ont abordé divers thèmes, notamment la promotion de l’utilisation d’outils technologiques modernes et performants dans la recherche, intégrant les avancées les plus récentes en sciences mathématiques et numériques. Ils ont également mis l’accent sur l’adoption de stratégies d’anticipation et de prévention pour atténuer les impacts des catastrophes naturelles sur l’environnement et la santé. Par ailleurs, l’évaluation, l’amélioration et la mobilisation des compétences scientifiques et technologiques de haut niveau ont été soulignées comme des leviers essentiels pour accélérer le développement.
Il convient de noter que cette réunion annuelle des Académies africaines a rassemblé des représentants de 33 pays africains et plus de 100 académiciens venus d’Afrique et d’Europe. La participation inédite de l’Académie des sciences de Palestine, en tant qu’invité d’honneur, a marqué cet événement, tout comme la présence de l’Académie des sciences d’Azerbaïdjan, pays lié à l’Algérie par une convention de partenariat.
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