La Conférence parlementaire de solidarité avec le peuple sahraoui, qui s’est tenue à l’occasion de la 48e Conférence européenne de soutien et solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), a dénoncé la détérioration de la situation des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, appelant le Maroc à permettre aux organisations des droits de l’Homme et aux observateurs internationaux indépendants d’accéder à ce territoire pour s’enquérir de la situation.

Dans le communiqué final de la Conférence ouverte jeudi à Lisbonne (Portugal) et à laquelle a pris part une délégation de parlementaires algériens du Conseil de la nation, les Nations unies ont été appelées à inclure la question de la défense et du respect des droits de l’Homme dans le mandat et les prérogatives de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Ceci afin de défendre les droits légitimes du peuple sahraoui bafoués depuis près de 50 ans.

Les parlementaires présents à la Conférence organisé par le Parlement portugais ont réitéré leur soutien absolu aux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui a annulé, en octobre dernier, deux accords commerciaux relatifs au secteur de la pêche et de l’agriculture conclus entre le Maroc et l’Union européenne (UE) en violation du droit du peuple sahraoui.

La délégation du Conseil de la nation ayant pris part aux travaux est conduite par Mohamed Reda Oussehla, vice-président chargé du suivi des activités extérieures, dans le cadre d’une délégation conjointe des deux chambres du Parlement algérien.

Cette conférence, placée sous le thème « L’Europe et l’Afrique: deux continents unis pour la défense du droit à l’autodétermination et à l’indépendance du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique »,  a vu la participation de centaines de sympathisants avec la juste cause sahraouie pour discuter des moyens de renforcer le soutien au peuple sahraoui, afin de lui permettre d’exercer son droit légitime à l’autodétermination et à l’indépendance.

L’ordre du jour de la Conférence comportait quatre axes permanents qui ont été examinés chaque année dans le cadre d’ateliers visant le renforcement de l’Etat sahraoui, les droits de l’Homme et les territoires occupés, la politique et l’information, ainsi que les ressources naturelles.

Cette conférence annuelle, organisée depuis 1975 dans plusieurs villes européennes (Paris, Barcelone, Rome, Bruxelles, Madrid, entre autres) est considérée comme la « plus importante » au sein du mouvement international de solidarité avec le peuple sahraoui. Elle rassemble des participants du monde entier, qui ont choisi, cette année, le Portugal en raison de son histoire révolutionnaire marquée par la lutte contre la dictature et le colonialisme.

Le choix du Portugal, selon les organisateurs, coïncide avec le 50e anniversaire de la « Révolution des Œillets » du 25 avril 1974, qui a mis fin à la dictature dans le pays, tout en marquant le début de la décolonisation portugaise en Afrique, notamment en Angola, au Cap-Vert, en Guinée-Bissau, au Mozambique, à Sao Tomé-et-Principe, et au Timor oriental.

Les participants, parmi lesquels figurent des parlementaires, académiciens, journalistes, experts et représentants de la société civile, ont débattu des mécanismes visant à intensifier le soutien à la lutte légitime du peuple sahraoui contre l’occupation marocaine pour lui permettre d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.

Les participants ont également examiné les moyens permettant une meilleure coordination des efforts et la mise en place d’un plan d’action pour l’année 2025, en tenant compte de l’analyse stratégique de la situation qui prévaut au Sahara occidental, dans la région et au niveau international. Ils ont insisté aussi, lors de cette réunion, sur la justesse de la cause sahraouie et la nécessité d’accélérer l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

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