Depuis l’annonce de l’invasion terrestre israélienne, la résistance libanaise se dresse en rempart contre les tentatives répétées de l’entité sioniste sur le sol libanais. Après 47 jours de combats incessants, les affrontements se limitent principalement à la frontière, mais les pertes infligées à l’armée d’occupation israélienne sont considérables.
Le Hezbollah mène des combats intenses dans plusieurs localités frontalières au Liban et parvient à repousser avec succès les tentatives d’infiltration israélienne. Les combats se concentrent actuellement autour des localités d’Aïtaroun et d’Aïnata, situées au sud de Bint Jbeil, ainsi que le long de la zone de Qaouzah-Beit Lif. Alors que la première « phase de l’invasion terrestre » était un échec sans appel grâce à la résilience des combattants de la résistance, l’entité sioniste a annoncé l’élargissement des opérations militaires, sans préciser les détails de cette extension. Le Hezbollah, de son côté, a déclaré hier avoir déjoué des tentatives d’infiltration à Bint Jbeil et Maroun el-Ras, tout en revendiquant des attaques sur des positions sioniste à Markaba et Houla.
L’invasion terrestre sioniste, qui a débuté le 30 septembre, a été précédée d’une escalade des bombardements barbares contre les civils et les infrastructures au Liban. Dans ce contexte, le Hezbollah a utilisé un missile guidé de précision Nasr-1 pour mener à bien ses attaques, marquant une première dans les affrontements sur le sol libanais.
Dans le même temps, l’aviation sioniste intensifie hier ses bombardements aveugles sur la banlieue sud de Beyrouth, notamment dans le quartier de Ghobeyri, avec près de onze frappes en moins de 48 heures. Avant-hier, l’armée d’occupation a ciblé une zone résidentielle proche de l’aéroport de Beyrouth, provoquant d’importants dégâts matériels et des pertes civiles.
Hier, de nouveaux bombardements sionistes ont ciblé deux bâtiments dans le quartier de Ghobeyri dans la banlieue, entraînant des détonations et des dégâts considérables. Le président de la municipalité de Ghobeyri, Maan Khalil, a déclaré à la chaîne al-Mayadeen que les bombardements avaient causé de gros dommages, mais il a affirmé que la communauté ne céderait pas et qu’elle reconstruirait ce qui avait été détruit.
Les bombardements criminels israéliens ont également ciblé les environs de l’aéroport de Beyrouth, provoquant un nuage de fumée près du tarmac, tandis qu’un avion de la compagnie Middle East Airlines continuait d’opérer malgré la guerre.
Par ailleurs, concernant les efforts diplomatiques en cours pour parvenir à un cessez-le-feu, l’envoyé spécial d’Ali Khamenei pour le Liban, Ali Larijani, a fait savoir que le Hezbollah ferait partie de l’équation d’après-guerre au pays du Cèdre.
Outre le déplacement du chef de la diplomatie de Téhéran et le chef du Parlement iranien, l’Iran a envoyé l’émissaire d’Ali Khamenei à Beyrouth pour tenter d’apporter des réponses sur la suite du conflit et sa position vis-à-vis du Hezbollah.
Comme à l’accoutumé, l’envoyé iranien a usé du langage diplomatique pour témoigner de son soutien constant au mouvement de la résistance libanaise et des efforts en cours pour parvenir à un cessez-le-feu. Il s’est prononcé en faveur de toute décision que prendrait le Liban officiel sur ce plan.
Sauf qu’Ali Larijani a soigneusement veillé à lier tout accord à un feu vert de la «résistance». «Tout ce que les autorités du Liban et la résistance libanaise pourraient accepter, nous sommes pour», a-t-il déclaré, interrogé sur l’application de la résolution onusienne 1701 ayant permis de mettre fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.
Ce texte, qui stipule notamment le retrait du parti chiite des zones au sud du Litani, figure aujourd’hui au centre des tractations en cours pour mettre fin aux hostilités.
L’Iran répond aux critiques
Le message iranien est donc clair : en dépit des revers qu’il a subis sur le terrain, le parti chiite demeure un élément incontournable dans toute prise de décision du Liban officiel en vue de mettre fin à cette guerre. Lors d’un point de presse, Ali Larijani a dit «espérer une solution prochaine aux souffrances du peuple libanais».
Interrogé sur les efforts de médiation des États-Unis, il a assuré que son pays «ne cherchait pas à torpiller quoi que ce soit». «Nous cherchons des solutions. Nous soutenons la nation libanaise en toute circonstance», a-t-il précisé.
Et de lancer : «Celui qui torpille tout, c’est Netanyahou. Vous devez faire la distinction entre vos amis et vos ennemis.» Questionné sur ceux qui reprochent à l’Iran d’avoir abandonné le Hezbollah dans sa guerre face à Israël, Ali Larijani a répondu : «Vous prenez les blagues trop sérieusement, qui a dit ça ? Nous soutenons la résistance en toute circonstance ».
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