Le Niger aurait arrêté un individu soupçonné d’être un agent de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure, le renseignement français) opérant sous une fausse identité. Cet événement, s’il est confirmé, renforce les accusations d’ingérence portées par Niamey contre Paris et illustre les tensions croissantes entre la France et les pays de la région sahélienne.

 Selon des médias nigériens, un individu présenté comme un agent de la DGSE aurait été arrêté au Niger ce mercredi dernier. Identifié sous le nom de Marius Barcea, il aurait opéré sous une fausse identité. 

Les autorités nigériennes affirment que cet incident apporte de nouvelles preuves des tentatives de déstabilisation françaises dans la région.

Des documents sensibles et des informations présumées appartenir à la DGSE auraient également été saisis, selon la télévision nationale nigérienne RTN. Ces éléments s’ajoutent à une série d’accusations déjà formulées par le gouvernement de transition dirigé par le général Abdourahamane Tiani. 

Depuis juillet 2023, et le départ du président Mohamed Bazoum, allié de longue date de Paris, les relations entre la France et le Niger se sont considérablement détériorées. 

Niamey accuse Paris de mener des opérations secrètes visant à restaurer son influence, notamment à travers des bases arrière situées dans des pays voisins comme le Nigeria et le Bénin. 

Les médias nigériens et les alliés du Niger dans la région comme le Mali et le Burkina Faso affirment que la France utiliserait des moyens clandestins pour soutenir des groupes armés ou infiltrer le territoire de ces pays.

 Ces actions, qualifiées de «guerre hybride», combineraient des campagnes de désinformation et des opérations sur le terrain. 

De son côté, Paris a fermement démenti ces accusations, les qualifiant de «provocations» infondées. Cependant, l’arrestation récente d’un autre individu présenté comme un agent de la DGSE au Burkina Faso, également membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), souligne les défis auxquels la France semble être confrontée. 

Qu’elles soient confirmées ou non, les tensions bilatérales s’inscrivent dans un contexte où la France peine à maintenir sa position dans la région. 

L’affaire des agents de la DGSE présumés illustre une rupture grandissante entre Paris et les pays sahéliens qui cherchent à affirmer leur indépendance stratégique et politique. Le Niger, soutenu par ses alliés du Mali et du Burkina Faso, semble déterminé à contester l’influence française.

 

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