La 31e réunion des dirigeants des économies de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) se tiendra cette semaine au Pérou.

Autour du thème de l’événement, des hommes politiques et des personnalités du monde d’affaires des 21 économies de la région Asie-Pacifique se concentreront sur des sujets tels que le renforcement d’un commerce ouvert, libre et inclusif, ainsi que la promotion d’une croissance économique durable et de la transition énergétique mondiale.

Toutes les parties s’attendent à ce que cette réunion assure la confiance dans le renforcement de l’ouverture et de la coopération et stimule les attentes en matière de développement mondial.

Pour reprendre l’universitaire péruvien Esteban Poole Fuller, à l’heure de la montée du protectionnisme, l’APEC offre un espace pour explorer la valeur du commerce ouvert et renforcer le dialogue entre les économies membres.

La région Asie-Pacifique est depuis longtemps une ancre de développement et de stabilité pour le monde. Elle représente un tiers de la population mondiale, plus de 60 % des agrégats économiques du monde et près de la moitié du volume global des échanges commerciaux mondiaux.

La région constitue un moteur important de la croissance économique mondiale. Selon le Fonds monétaire international, la croissance économique de la région Asie-Pacifique devrait atteindre 4,2 % cette année, soit beaucoup plus que la croissance économique mondiale prévue à 2,9 %.

Le développement de l’Asie-Pacifique bénéficie de la paix et de la stabilité de longue date de la région, mais il est également étroitement lié à la contribution de l’APEC. Au cours des 35 années depuis sa création, l’APEC, toujours attachée aux principes d’ouverture, d’inclusion, de développement commun et de recherche d’un terrain d’entente par-delà les divergences, a promu la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement ainsi que la coopération économique et technologique. Des efforts qui ont continuellement élevé le niveau d’intégration économique dans la région.

Les données, à ce propos, sont éloquentes. Au cours des 30 premières années d’existence de l’APEC, la région a vu son niveau moyen des droits de douane passer de 17 % à 5 % et son revenu par habitant plus que quadrupler.

En plus, elle a contribué à hauteur de 70 % à la croissance économique mondiale. Les principales économies de la région Asie-Pacifique en ont bénéficié. Raison pour laquelle les tentatives d’une poignée de pays cherchant à « faire le découplage » et à « rompre les chaînes d’approvisionnement » et incitant à la confrontation entre les camps en Asie-Pacifique, trouvent très peu d’écho.

En tant qu’économie majeure de la région Asie-Pacifique, la Chine, qui participe activement à la coopération de l’APEC, est devenue un moteur et un propulseur de la coopération régionale en Asie-Pacifique. La deuxième économie mondiale a contribué à hauteur de 64,2 % à la croissance économique de l’Asie-Pacifique.

Actuellement, la Chine est le premier partenaire commercial de 13 économies de l’APEC, stimulant 37,6 % de la croissance du commerce des marchandises et de 44,6 % du commerce des services de la région.

De la préconisation d’une connectivité régionale renforcée à la mise en avant de l’innovation, de l’ouverture et du développement vert, la Chine a avancé une série d’initiatives et de propositions lors des précédentes réunions des dirigeants des économies de l’APEC. Ces initiatives et propositions, s’inscrivant dans la tendance du développement de la région, ont été largement soutenues.

En outre, la Chine a encouragé une ouverture de haut niveau, mis à niveau la zone de libre-échange avec l’ASEAN et demandé à adhérer à l’accord de partenariat transpacifique global et progressiste et à l’accord de partenariat pour l’économie numérique.

Nombreuses sont les actions chinoises qui ont créé de grandes opportunités pour le développement de l’Asie-Pacifique et resserré les liens de la coopération Asie-Pacifique.

Actuellement, les tensions géopolitiques mondiales se sont intensifiées et la reprise de l’économie mondiale est faible. Certains pays poursuivent la « stratégie indo-pacifique » et cherchent à créer des « blocs exclusifs », ce qui a eu un impact sur la coopération Asie-Pacifique.

Fernando Reyes Matta, ancien ambassadeur du Chili en Chine, attend ainsi de la Chine, ses propositions en faveur d’une coopération Asie-Pacifique renforcée, des solutions chinoises visant à sauvegarder un véritable multilatéralisme, et à promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement.

Marquer son attachement à l’ouverture et à la coopération, telle est la recette de la réussite de la région Asie-Pacifique. Ce principe devrait également être la ligne directrice fondamentale pour le développement futur de la région. Plus la situation mondiale est compliquée et sérieuse, plus les économies de l’Asie-Pacifique doivent se concentrer sur leurs intérêts communs, soutenir le libre-échange et l’investissement, s’opposer au protectionnisme, mettre pleinement en œuvre la vision de Putrajaya et travailler ensemble pour construire une communauté Asie-Pacifique ouverte, dynamique, résiliente et pacifique, afin de créer de nouveaux « trente ans d’or » de la coopération Asie-Pacifique.

The post APEC : des propositions chinoises attendues en vue d’une coopération Asie-Pacifique renforcée appeared first on Le Jeune Indépendant.