L’ennemi sioniste semble enfermé dans un cycle autodestructeur, répétant inlassablement les mêmes erreurs. Les assassinats ciblés de responsables de la résistance, loin d’ébranler la capacité du mouvement à faire front, s’inscrivent plutôt dans une spirale tragique, à l’image de l’exécution brutale de Mohammad Afif, responsable des communications du Hezbollah.

Cette nouvelle agression survient au milieu de bombardements incessants ravageant les civils au Liban. Malgré la destruction massive des infrastructures, notamment dans le sud du pays, l’armée d’occupation israélienne n’a pas réussi, depuis près de cinquante jours, à infliger la moindre défaite aux combattants de la résistance libanaise sur le terrain.

Un bombardement israélien à Beyrouth a coûté, avant-hier soir, la vie à Mohammad Afif, selon un communiqué du parti libanais. Ce dernier, figure emblématique du Hezbollah, a été tué dans un bombardement aérien alors qu’il se trouvait dans un bâtiment du parti Baath syrien, situé dans le quartier de Ras el-Nabaa. Le ministère libanais de la Santé a rapporté un bilan préliminaire d’un mort et de trois blessés lors de cette agression.

Depuis le 23 septembre dernier, l’entité sioniste a intensifié ses bombardements aériens au Liban, prétendant cibler les infrastructures du mouvement de résistance. Ces bombardements, qui ne ciblent que des infrastructures civils et des quartiers résidentiels, ont déjà coûté la vie à plusieurs hauts responsables du Hezbollah, dont le Secrétaire général du mouvement Hassan Nasrallah, assassiné le 27 septembre dans un bombardement inouï sur la banlieue sud de Beyrouth où quatre-vingt tonnes d’explosifs ont été largués sur des bâtiments résidentiels.

Mohammad Afif, qui a joué un rôle essentiel dans la gestion des relations du Hezbollah avec les médias, tant locaux qu’internationaux, était connu pour ses liens étroits avec les journalistes. Sa position en faisait une figure centrale de l’appareil médiatique du Hezbollah. Après l’assassinat de Nasrallah, Afif avait animé plusieurs conférences de presse dans le sud de la capitale libanaise. Au fil des semaines, d’autres hauts responsables du Hezbollah, comme Hachem Safieddine, considéré comme un potentiel successeur de Nasrallah, ont également été assassinés dans des bombardements israéliens.

La mort de Mohammad Afif a suscité des réactions parmi les alliés du Hezbollah. L’Iran a condamné cet assassinat, le qualifiant de « nouvelle indication de la nature inhumaine du régime sioniste». Les factions palestiniennes et les Houthis yéménites ont également exprimé leur indignation. 

Dans un communiqué, le Hezbollah a annoncé la perte d’un « grand leader médiatique » et a souligné le courage d’Afif avec ses derniers mots : « Les bombardements ne nous ont pas fait peur, alors comment les menaces pourraient-elles nous effrayer ? »

Le chef de la diplomatie iranienne a également réagi, affirmant que ce bombardement était une preuve supplémentaire de la brutalité israélienne. Esmaeil Baqaei, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a salué l’engagement d’Afif à faire connaître la vérité sur le sort des peuples libanais et palestinien jusqu’à son dernier souffle. 

Les factions palestiniennes, à l’instar du Hamas, ont condamné l’assassinat d’Afif, le qualifiant de « voix forte et provocatrice de la résistance ». Le Jihad islamique et d’autres mouvements ont présenté leurs condoléances au Hezbollah. Le ministre de l’Information du gouvernement de Sanaa a également exprimé sa sympathie.

Par ailleurs, il est à noter que Le Premier ministre par intérim libanais Najib Mikati a annoncé que le nombre de martyrs parmi l’armée de son pays est passé à 36 depuis le début de l’agression sioniste en octobre 2023.

Mikati a déclaré dimanche soir dans un communiqué: « Après que deux nouveaux martyrs ont été enregistrés dimanche au sein de l’armée libanaise suite au ciblage direct par l’ennemi (sioniste) de son centre dans la ville de Mari-Hasbaya, le nombre de martyrs de l’armée depuis le début de l’agression (sioniste) est passé à 36 ».

Plus tôt dimanche, l’armée libanaise a annoncé, dans un communiqué, le martyre de deux soldats dans ses rangs et la blessure de deux autres à la suite d’une frappe aérienne (sioniste) qui a visé son centre dans la ville d’al-Mari dans le district de Hasbaya dans le sud du Liban.

Par ailleurs, M. Mikati a souligné « la nécessité de permettre à l’armée d’accomplir ses tâches et d’étendre l’autorité de l’Etat sur tout le territoire libanais, conformément à la résolution 1701 de l’ONU », qui avait mis fin à l’agression sioniste contre le Liban en 2006.

Il a, en outre, souligné que « le gouvernement, qui ne ménage aucun effort pour soutenir l’armée et renforcer ses capacités, continue de travailler avec tous les amis du Liban, pour mettre en œuvre la résolution 1701 et étendre l’autorité de l’armée sur tout le territoire libanais ».

L’agression sioniste contre le Liban a fait au total 3.452 martyrs et 14.664 blessés, dont un grand nombre d’enfants et de femmes, en plus d’environ 1 400 000 personnes déplacées, selon les données officielles libanaises.

 

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