Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réagi ce lundi aux informations parues dans la presse américaine quant à un feu vert de Joe Biden aux frappes ukrainiennes dans la profondeur du territoire russe en utilisant des de missiles ATACMS. Si cela se confirmait, il s’agirait d’une «situation qualitativement nouvelle du point de vue de l’implication des États-Unis dans ce conflit».

«Si une telle décision était réellement formulée et communiquée au régime de Kiev, alors, bien sûr, il s’agirait d’un nouveau cycle de tensions et d’une situation qualitativement nouvelle en termes d’implication des États-Unis dans ce conflit», a déclaré le porte-parole du Kremlin. 

«Pour l’instant, nous ne pouvions nous fier qu’aux publications occidentales», a-t-il souligné. L’administration américaine, tout comme Joe Biden, a jusqu’à présent refusé de commenter les informations du New York Times. 

L’autorisation de mener ces frappes en profondeur du sol russe est une demande récurrente de Kiev à laquelle Joe Biden avait jusqu’à présent refusé de donner suite. Un tel feu vert constituerait ainsi un revirement dans la politique de Biden qui doit quitter la Maison Blanche dans deux mois.

 «Il est évident que l’administration sortante à Washington a l’intention de prendre des mesures pour continuer à jeter de l’huile sur le feu et à provoquer davantage de tensions autour de ce conflit», a par ailleurs déclaré Peskov, répondant à une question de l’agence TASS. 

Au cours des derniers mois, la Russie a averti à plusieurs reprises qu’une telle autorisation serait considérée comme une «implication directe» des pays de l’OTAN dans le conflit en Ukraine, dans la mesure où mener à bien des frappes avec un tel armement nécessite des moyens dont Kiev ne dispose pas. Une ligne «formulée très clairement et sans ambiguïté», a rappelé Dmitri Peskov.

Il convient de rappeler que le président russe Vladimir Poutine avait averti, le 12 septembre dernier, que des tirs des forces ukrainiennes dans la profondeur du territoire russe signifieraient l’implication directe de l’Occident dans le conflit, tout en soulignant que cela en changerait la nature. Dans un tel cas de figure, la Russie répondrait avec des mesures «appropriées», avait promis le président russe.

«L’armée ukrainienne n’est pas en mesure d’effectuer des frappes avec des systèmes modernes de haute précision à longue portée de fabrication occidentale sur le territoire de la  Russie», avait déclaré M. Poutine, commentant la discussion parmi les alliés occidentaux de Kiev, notamment la Grande-Bretagne et les États-Unis, concernant «l’autorisation» donnée à l’Ukraine de frapper l’intérieur du territoire russe avec des armes à longue portée. 

Pour le président russe, une telle escalade n’est possible que grâce à des renseignements satellites dont l’Ukraine ne dispose pas, c’est-à-dire des satellites des pays européens et des États-Unis, ce qui impliquerait l’OTAN. 

«Seuls les militaires des pays de l’OTAN peuvent mettre en œuvre les plans de vol pour ces systèmes de missiles. Les militaires ukrainiens ne sont pas en mesure de le faire», a précisé Vladimir Poutine. 

«Cela signifiera que les pays de l’OTAN sont en guerre contre la Russie» 

Pour lui, il ne s’agit pas de permettre ou d’interdire à Kiev de frapper l’intérieur du territoire russe, déjà touché par des drones «et d’autres moyens». Il s’agit là d’armes de longue portée et de fabrication occidentale, ce qui est une «tout une autre histoire». «Bien entendu, cela changera considérablement l’essence et la nature même du conflit. 

Cela signifiera que les pays de l’OTAN, les États-Unis et les pays européens, sont en guerre contre la Russie», avait mis en garde le chef du Kremlin, rappelant que la Russie prendrait des «décisions appropriées» en fonction des menaces pesant sur le pays, compte tenu de la «nouvelle nature de ce conflit». 

 

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