Ayant officiellement pris ses fonctions, ce mardi, le nouveau ministre de l’Education nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, s’est engagé auprès des parents d’élèves de lever tous types d’obstacles qui entravent le bon fonctionnement du secteur. L’ancien conseiller à la présidence de la République est appelé à poursuivre la mission éducative, tout en veillant à répondre aux aspirations du président de la République en la matière.
Il s’agit, notamment, de la promotion de la profession de l’enseignant, la promulgation du nouveau statut particulier des personnels des corps spécifiques de l’éducation nationale, dans les délais impartis, ainsi que la correction et l’amélioration des dysfonctionnements liés au « dossier de la numérisation ».
Possédant une expérience dans les secteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur, le nouveau ministre, qui dit être conscient des difficultés existant dans ce secteur stratégique et sensible, s’engage à poursuivre la mise en œuvre des réformes éducatives afin de renforcer le secteur de l’éducation et d’élever le niveau de l’école publique algérienne.
Il a rappelé, à l’issue de la cérémonie de passation de consignes, que le secteur de l’éducation bénéficie de l’intérêt des hautes instances de l’Etat, exprimant sa satisfaction quant au parfait suivi de ses orientations qu’il donnait au ministre partant. Il a assuré qu’il œuvrera, « avec le concours de la famille éducative et toute sa composante, en vue d’aplanir les difficultés auxquelles le secteur est confronté », tout en souhaitant que « les choses se déroulent dans les meilleures conditions pour réaliser les meilleurs résultats ». Il a également salué les efforts consentis par M. Belabed au profit du secteur de l’éducation et de la famille éducative.
Il a, en outre, souligné l’importance des médias pour faire connaître les problèmes auxquels font face les établissements scolaires. Pour lui, les médias sont un partenaire essentiel pour décortiquer et faire entendre la voix de tous. M. Saâdaoui se dit privilégier le travail d’équipe, tout en étant convaincu de la nécessité de mettre des passerelles entre l’éducation, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur. Il a enfin espéré que « les choses se déroulent dans des conditions optimales pour obtenir les meilleurs résultats pour nos enfants ».
Il convient de souligner, que le nouveau ministre est appelé à poursuivre des réformes initiées par M. Belabed, qui avait franchi des étapes importantes dans leur concrétisation. Parmi celles-ci figure la décision d’annuler l’examen de fin de cycle primaire, remplacée par une évaluation des acquis. Cela implique aussi l’importance de répondre aux ambitions du président Tebboune concernant la revalorisation de la profession de l’enseignant, considérée comme bien plus qu’un simple métier. Elle est perçue comme une mission visant à encadrer la société dans son ensemble.
Cette revalorisation ne peut se faire qu’en ouvrant un dialogue avec les syndicats du secteur, afin de leur permettre d’enrichir, de réviser, de corriger et d’améliorer le projet du nouveau décret exécutif, comme l’a recommandé le chef de l’Etat, avant son adoption et sa publication officielle.
Par ailleurs, le ministre devra également inclure les partenaires sociaux dans la discussion et la préparation du projet de révision du régime indemnitaire, afin d’enrichir ses dispositions, d’élargir l’éventail des primes et indemnités, d’augmenter leur valeur, et ainsi de contribuer à l’augmentation des salaires des travailleurs.
Le nouveau ministre sera également chargé de prendre en main le dossier de la numérisation, qui constitue un projet d’Etat s’inscrivant dans la stratégie du Président. Cela implique de soumettre ce projet à une évaluation globale, en identifiant précisément ses dysfonctionnements et en réglant les difficultés rencontrées par les membres de la communauté éducative sur le terrain.
L’objectif est d’améliorer le système d’information de la plate-forme numérique du secteur dans sa première version, en passant de la numérisation des données à la numérisation intégrale, notamment par la création de nouvelles applications facilitant les tâches des membres de la communauté éducative ainsi que celles des parents d’élèves. Ce processus vise à atteindre les objectifs fixés par le Président pour la numérisation de tous les secteurs ministériels et constitue un domaine aussi sensible et vital que l’Education nationale.
Le ministre Saâdaoui est également invité à résoudre divers problèmes liés au volet numérique, notamment en ce qui concerne la plate-forme du ministère, qui a fait objet de critiques de la part des syndicats du secteur, notamment en ce qui concerne la mobilité des enseignants ainsi que les questions d’inscription, de transfert, d’orientation et de réorientation des élèves.
Un autre dossier devrait être pris en charge, celui de l’ouverture du débat sur les moyens de régulariser la situation des enseignants contractuels, tant sur le plan professionnel que sur le plan financier, trouvant des solutions légales pour les intégrer à leurs postes. Cela est justifié par plusieurs considérations, notamment la création du poste d’enseignant spécialisé pour l’enseignement primaire et l’instauration de l’enseignement de la langue anglaise dans les écoles.
The post Il s’engage à lever les obstacles du secteur : D’importants dossiers sur la table de Saâdaoui appeared first on Le Jeune Indépendant.