C’est l’effervescence au sein des formations politiques. La mobilisation est totale afin de dégager des candidats aux prochaines élections sénatoriales. Selon les premières informations, des dizaines d’élus indépendants au sein des APC et des APW ont retiré des formulaires de candidature. Un facteur qui risque de chambouler les calculs des partis, en créant des rapports de force ou des alliances inattendues à la veille des élections.

L’autre hantise exprimée par les dirigeants des partis politiques est sans doute le refus de parrainages par les directions nationales de certaines candidatures, refusant de délivrer des certificats d’approbation dûment signés par le chef du parti. Cela risque de créer un malaise au sein de la base et des élus et pourrait perturber la campagne de soutien au candidat du parti.

Par ailleurs, l’Autorité indépendante des élections, ANIE, n’a pas chômé toute la semaine. Les premiers dossiers ont afflué dans leurs permanences de wilaya. L’ANIE a annoncé, avant-hier, un premier bilan préliminaire et les résultats de l’opération relative aux candidatures au renouvellement de la moitié des membres du Conseil de la nation.

A ce titre, l’ANIE, a précisé que jusqu’à jeudi dernier, 143 formulaires de déclaration de candidatures ont été retirés par les élus aux assemblées de wilayas et de communes et que 41 dossiers de candidature sont déjà déposé.

L’autorité souligne que sur ces 41 dossiers déposés, 21 sont déjà acceptés dont 07 sont des candidats parrainés par des partis politiques et 14 autres sont des candidats indépendants.

L’ANIE précise encore que 07 dossiers de déclaration de candidature ont été rejetés, en raison de l’absence d’un certificat d’approbation signé par le premier responsable du parti, et 13 autres dossiers sont en cours d’étude.

L’Autorité a lancé, il y a une semaine, l’opération de retrait des formulaires de déclaration de candidature. Elle se poursuivra tous les jours de la semaine jusqu’au 16 février prochain, date limite de dépôt des dossiers. La validité des candidatures est statuée par l’ANIE, par chaque délégation de wilaya.

Ce scrutin est considéré comme très important, voire crucial, par les partis politiques, notamment les deux formations qui détiennent le plus grand nombre de sièges, le Front de libération nationale et le Rassemblement national démocratique.

Ainsi, sur les 54 sièges occupés par le FLN, 29 seront concernés par le vote, alors qu’au RND, ils ne sont que onze sièges à être mis en jeu sur les 22 qu’il détient actuellement à l’issue des dernières élections de 2022.

Les huit autres sièges concernés par le renouvellement sont répartis comme suit : quatre détenus par des indépendants, deux par le Front des forces socialistes et deux autres par le Front El-Moustakbel.

S’agissant du tiers présidentiel, ils seront 24 au total à être concernés par ce renouvellement selon la législation.

Le mouvement El-Bina avec ses quatre sénateurs et le MSP avec un seul ne sont pas concernés par ses élections, mais voudraient bien augmenter le nombre de leurs sièges, par rapport aux résultats acquis en 2022.

Enfin, il faut souligner que les élections sénatoriales algériennes de 2025 auront lieu le 9 mars prochain. Il s’agit de renouveler, au scrutin indirect et par nomination, la moitié des membres du Conseil de la nation. Le collège électoral est constitué uniquement d’élus d’APC et d’APW, alors qu’une partie concerne également le tiers présidentiel, dont les membres seront nommés par le chef de l’Etat.

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