ALGER - Plus de 11 billions de dollars d'investissement sont nécessaires, d'ici 2050, pour assurer l'approvisionnement mondial en gaz, a indiqué le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) dans son 9ème rapport annuel, réaffirmant que le gaz naturel continuera de jouer un rôle "central" dans le mix énergétique mondial.

Publié lundi par l'organisation, le rapport "GECF Global Outlook 2050" souligne que "pour répondre à la demande future, 11,1 billions de dollars d'investissements seront nécessaires d'ici 2050, dont 94% seront consacrés au développement du gaz en amont".        

Le GECF a dans ce cadre, avancé qu'une part importante de la production future proviendra de ressources non encore découvertes, mettant en avant la nécessité d'investissements continus dans l'exploration et des technologies de production avancées pour garantir un approvisionnement énergétique à long terme.

L'organisation a réaffirmé, dans son nouveau rapport, les prévisions de hausse de la demande gazière, "sans pic prévu", précisant que contrairement au charbon, qui devraient diminuer, la demande de gaz naturel devrait augmenter de 32% d'ici 2050, dépassant les 5.300 milliards de mètres cubes.

Selon le rapport, la production d'électricité restera "le principal moteur" de l'utilisation du gaz naturel, tandis que les applications industrielles, notamment la production d'hydrogène, connaîtront une forte croissance, renforçant le gaz naturel comme source d'énergie essentielle pour les secteurs difficiles à décarboner.

Globalement, la demande mondiale d'énergie devrait augmenter de 18% d'ici 2050, d'après la même source précisant que l'Asie-Pacifique et l'Afrique seront les principaux moteurs de la croissance.

"Malgré l'expansion rapide des énergies renouvelables, le gaz naturel reste essentiel pour répondre aux besoins énergétiques croissants de la planète", affirme le GECF dans son rapport mettant en exergue "le soutien politique des gouvernements du monde entier qui reconnaissent de plus en plus le gaz naturel comme une solution clé au trilemme énergétique, garantissant la sécurité énergétique, l'accessibilité et la durabilité".

D'autre part, le rapport fait remarquer que le centre de gravité de la production mondiale se déplace vers le Moyen-Orient, l'Eurasie et l'Afrique qui devront générer près de 90% de la croissance en la matière d'ici 2050.

Dans son discours lors de la cérémonie de lancement de la 9ème édition du rapport "GECF Global Outlook 2050" à Doha, le Secrétaire général de l'organisation, Mohamed Hamel, a estimé que ce rapport "dissipe le mythe selon lequel les investissements dans le gaz naturel peuvent être arrêtés".

"L'année écoulée 2024 a encore renforcé ces convictions, car la consommation mondiale de pétrole et gaz a atteint des niveaux records malgré la croissance rapide des énergies renouvelables, le gaz naturel représentant 40% de la demande énergétique supplémentaire, la part la plus élevée parmi tous les combustibles", a-t-il soutenu précisant que la contribution des pays membres du GECF devrait représenter près de la moitié de la production mondiale.