Les autorités locales, accompagnées des membres de la famille révolutionnaire, se sont recueillis au cimetière des martyrs de la daïra de Tinerkouk, ainsi qu’au niveau de la stèle commémorative où il a été procédé à la levée des couleurs nationales, le dépôt d’une gerbe de fleurs et la lecture de la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des martyrs.
La commémoration a donné lieu aussi à l’inauguration d’une exposition au niveau de la maison de Sidi Cheikh dans le Ksar de Fatis, qui servait de quartier général aux Moudjahidine pour la planification d’actions armées contre les forces coloniales et la collecte de fonds pour la Révolution, a indiqué le président de l’association ‘’1er novembre’’ (organisatrice de l’exposition), Zaoui Touhami.
Entre-autres faits commémoratifs, l’inauguration d’un stade au quartier ‘’Hebal Drine’’, dans la commune de Tinerkouk, et d’une gare routière intercommunale.
La bataille de Hassi-Ghambou, qui a eu lieu le 21 novembre 1957, durant plus de douze heures dans le Grand erg occidental, a couté la vie à deux martyrs, en l’occurrence Hachemi M’Hamed et Fodil Becherayer, a indiqué le directeur des Moudjahidine et Ayant-droits de la wilaya de Timimoun, Djamai Boumâaraf.
Selon des sources historiques, les forces coloniales ont recouru lors de cette bataille à l’usage de diverses et lourdes armes, après leurs échecs lors des accrochages avec les Moudjahidine dans les régions de Hassi-Tasselgha et Hassi-Saka dans les rudes reliefs du Grand erg occidental.
Evoquant cette bataille, M. Mohamed Fatmi, de l’université d’Adrar, a noté qu’elle constituait l’extension de la révolution dans le Sud du pays, conformément aux décisions prises lors de l’historique congrès de la Soummam prévoyant d’étendre les actions armées à travers tout le territoire national et de soutenir les Moudjahidine sur les différents fronts.
Cette bataille, a-t-il ajouté, a largement contribué à déjouer les desseins de la France coloniale visant à séparer le Sahara du reste du pays, en plus de l’internationalisation de la question algérienne dans les fora internationaux.
Selon l’universitaire, la France coloniale a ensuite recouru à l’édification de bases militaires dans le Grand erg occidental pour couper la voie aux caravanes d’acheminement d’armes vers les régions du Nord et des Hauts-Plateaux.