"Pour rétablir sa légitimité et sa crédibilité, le Conseil de sécurité doit pleinement assumer sa responsabilité et agir rapidement et de façon décisive afin de traiter la crise qui s'aggrave au Moyen-Orient", a affirmé M. Bendjama lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, invitant cet organe onusien à appliquer ses résolutions concernant notamment la situation en Palestine occupée et au Liban, soumis à une sauvage agression sioniste.
"Alors que le Conseil de sécurité a échoué à prendre des mesures décisives, des dizaines de milliers de vies ont été perdues. Des centaines de milliers de personnes subissent la faim, la maladie et le déplacement forcé" à Ghaza, a-t-il souligné.
Le diplomate a indiqué, à ce propos, que la priorité pour le Conseil de sécurité est de faire cesser la "tragédie" et "le massacre en cours en imposant un cessez-le-feu immédiat, permanent et sans conditions dans la bande de Ghaza et au Liban", précisant qu'il était "vital de traiter de façon effective la situation humanitaire catastrophique" dans l'enclave palestinienne.
"Les opérations humanitaires (dans la bande de Ghaza) sont actuellement entravées par le manque de volonté politique de l'occupant (sioniste) qui continue d'utiliser la faim comme arme de guerre", a-t-il soutenu.
M. Bendjama a appelé, dans ce contexte, à l'application de la résolution des Nations unies relative à la création d'un Etat palestinien avec El-Qods Echarif pour capitale. Une résolution "menacée", a-t-il dit, en raison des agissements des autorités d'occupation sionistes qui souhaitent multiplier les colonies en Cisjordanie.
Il a invité, par ailleurs, le Conseil de sécurité à faciliter l'adhésion de la Palestine à l'ONU en tant que membre à part entière.
Il citera, à ce sujet, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui a appelé à "prendre des mesures immédiates et urgentes pour sauver le processus de paix qui se trouve dans une impasse sans précédent. Ceci ne peut être réalisé qu'en amenant les occupants à respecter les principes du droit international en mettant en œuvre les résolutions des Nations unies, en redoublant d'efforts pour garantir que la Palestine soit un membre à part entière des Nations unies".
"Le conseil doit veiller à l'application de ses résolutions en imposant des sanctions contre ceux qui violent le droit international", a dit le diplomate algérien, rappelant qu'en dépit de sa position très claire sur l'illégalité des colonies sionistes, à travers l'adoption de la résolution 2334, le Conseil de sécurité n'a pas réussi à appliquer cette même résolution.
M. Bendjama a tenu à rappeler que la cause profonde du conflit au Moyen-Orient est l'occupation sioniste de la Palestine et de territoires en Syrie et au Liban.
"Le conseil doit faire respecter ses propres résolutions (...) pour mettre un terme à l'occupation et rétablir la paix dans la région", a-t-il clamé.
"Le coût du silence et de l'inaction est très élevé", a-t-il rappelé, mettant en garde contre les conséquences du conflit au Moyen-Orient.
Le Conseil de sécurité doit agir pour "rétablir l'espoir en la paix et pour la paix et faire respecter les principes de la justice et du droit international", a conclu Amar Bendjama.