"En violant le droit international, de telles mesures ne servent qu'à retarder une résolution pacifique du conflit" au Sahara occidental, a averti le groupe dans une déclaration lue en son nom par une représentante de la République unie de Tanzanie devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève.
Le groupe s'est dit, à ce titre, "extrêmement préoccupé par le déni continu du droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", occupé par le Maroc depuis 1975, et ce malgré les appels répétés de l'Assemblée générale des Nations unies, depuis 1965 à ce jour.
"Le déni de ce droit constitue une grave violation des droits de l'homme, et la communauté internationale doit assumer sa responsabilité à l'égard des personnes qui vivent encore sous occupation étrangère", a soutenu ce groupe.
Il a rappelé, dans ce contexte, qu'en octobre 2024, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a confirmé l'annulation des accords UE-Maroc, qui incluaient illégalement le Sahara occidental.
"L'exploitation par le Maroc des ressources du Sahara occidental viole directement le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", a relevé le groupe dans sa déclaration, appelant, à l'occasion, tous les Etats à "renforcer et défendre la légalité internationale en promouvant le multilatéralisme et le respect du droit international comme seule garantie de paix et de justice internationales".
Le groupe a dénoncé, par ailleurs, le manque d'accès "persistant" du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) au Sahara occidental occupé.
"Pour la neuvième année consécutive, le Haut-Commissariat des Nations nies aux droits de l'homme s'est vu refuser l'accès au Sahara occidental.
Comme l'a souligné le Secrétaire général de l'ONU dans son rapport au Conseil de sécurité de l'ONU en octobre 2024, cela intervient malgré de multiples demandes officielles et malgré le fait que le Conseil de sécurité dans sa résolution 2703 de 2023 encourage une coopération renforcée, notamment en facilitant de telles visites", a-t-il déploré.
A cette crise des droits de l'homme, a-t-il poursuivi, "s'ajoute l'exclusion des organisations et des observateurs internationaux de la région, ainsi que la répression et le ciblage continus des défenseurs locaux, qui tentent de documenter et de surveiller la situation en l'absence d'un mécanisme international de surveillance des droits de l'homme".
"Créée pour superviser le référendum promis, la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) est la seule mission de l'ONU sans mandat pour rendre compte de la situation des droits de l'homme", a regretté le groupe.