Invité du Forum de la Radio algérienne, M. Kouidri a relevé la progression du chiffre d'affaires de Saidal, qui devrait atteindre, a-t-il dit, 23 milliards de dinars en 2024 et se situer entre 32 et 35 milliards de dinars en 2025, contre 19,6 milliards de dinars en 2023.
L'augmentation prévue pour 2024 sera portée principalement par les investissements injectés par le groupe et la hausse du volume de production de médicaments à 135 millions d'unités d'ici la fin de l'année, contre 130 millions d'unités l'année dernière, a indiqué le PDG.
La stratégie de Saidal, a poursuivi le responsable, tend à contribuer à "augmenter la part de médicaments produits et consommés localement, qui avoisine actuellement 70%", avec pour objectif d'atteindre "près de 100% dans les cinq prochaines années".
Les différentes unités de production du groupe "ont récemment produit 100 nouveaux produits, dont certains sont déjà commercialisés et d'autres le seront prochainement", a-t-il fait savoir, mettant en avant l'importance que le groupe accorde à la recherche et au développement, ainsi qu'au renforcement des ressources humaines, qui jouent un rôle central dans l'industrie pharmaceutique, a-t-il dit.
En réponse à une question concernant les principaux projets que Saidal s'attèle à concrétiser, M. Kouidri a notamment évoqué un projet de laboratoire et d'hôpital de thérapie cellulaire, qui sera implanté dans la ville nouvelle de Sidi Abdellah.
Il s'agit, selon le PDG, d'un centre de santé intégré qui sera géré par le groupe et où une méthode de thérapie innovante (thérapie cellulaire) sera appliquée pour prendre en charge plusieurs maladies graves, telles que le cancer, les infarctus, les brûlures et la sclérose en plaques.
Cet hôpital, premier du genre en Afrique, sera ouvert aussi bien aux patients algériens qu'à ceux en provenance du sud de l'Europe et d'autres pays africains, a-t-il ajouté, soulignant que Saidal aspirait à devenir "leader dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord dans le domaine de l'industrie pharmaceutique".
Concernant les traitements contre le cancer produits par le groupe, M. Kouidri a affirmé que douze (12) médicaments anticancéreux sont déjà disponibles sur le marché, avec pour objectif d'atteindre cinquante médicaments dans un avenir proche.
Il a souligné que l'augmentation de la production de médicaments anticancéreux, localement, permettra à l'Algérie de réduire ses importations de ces produits d'environ 300 millions de dollars par an.
Et de préciser que, dans le cadre de sa stratégie de développement, le groupe accorde une importance particulière à la production des matières premières pour la fabrication de médicaments, indiquant que des partenariats sont en cours avec plusieurs pays, notamment européens et l'Inde, afin de transférer cette technologie en Algérie dans "dans un bref délai".
Il a, par ailleurs, indiqué que le groupe lancera "dans les prochains jours" les travaux de réalisation d'un projet de production de matière première pour les médicaments anticancéreux dans la wilaya de Sétif, destiné à la production locale et à l'exportation de l'excédent.
S'agissant de l'exportation des produits pharmaceutiques, il a souligné la volonté du groupe de renforcer sa présence sur les marchés internationaux, notamment en Afrique, soulignant que Saidal avait enregistré plusieurs de ses produits dans nombre de pays africains, ce qui constitue une étape essentielle pour son expansion sur le continent.