L’évolution positive du secteur industriel marocain impose un accompagnement des évolutions mondiales que connaît le secteur, a affirmé, mardi, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

 Intervenant lors de la séance mensuelle des questions orales sur la politique générale du gouvernement à la Chambre des conseillers axée sur « la politique nationale d’industrialisation », M. Akhannouch a relevé que le gouvernement a œuvré, dans ce contexte, au renforcement du volet “innovation, recherche et développement” en tant que facteur clé pour créer de la valeur ajoutée, développer l’intégration locale et renforcer la souveraineté industrielle du Royaume.
 Le chef du gouvernement a souligné, dans ce sens, que l’Exécutif a conclu un partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour la mise en place d’un programme ambitieux et intégré de soutien à l’innovation industrielle, dans le but de soutenir des projets d’innovation, de recherche et de développement afin de renforcer la compétitivité des entreprises et améliorer leurs performances.
 Il a dans ce sens rappelé la signature du premier lot de contrats de financement portant sur 108 projets innovants d’un coût total de 615 millions de dirhams, pour lesquels la contribution de l’Etat s’est élevée à 264 millions de dirhams, couvrant divers secteurs industriels et technologiques, a-t-il précisé.
 Par ailleurs, le gouvernement continue de soutenir les infrastructures technologiques, notamment les centres techniques industriels et les pôles de compétitivité et d’innovation, a ajouté M. Akhannouch, relevant que compte tenu de l’importance d’accélérer la réalisation d’une production décarbonée pour valoriser le compétitivité de la production industrielle, il a été procédé au lancement du projet stratégique pour l’achèvement d’une ligne électrique de très haute tension de 1.400 km entre le sud et le centre du Royaume, d’une capacité de 3 gigawatts.
 Le gouvernement s’est employé à soutenir les entreprises industrielles, en maintenant la stabilité des prix de l’électricité, malgré la hausse du coût de sa production à des niveaux sans précédent, a tenu à souligner le chef du gouvernement, notant que cette mesure, dont le coût financier a été supporté par l’Etat, a permis aux entreprises industrielles nationales de maintenir leur compétitivité.
 Dans la même veine, M. Akhannouch a rappelé la mise en oeuvre de l’accord permettant aux industries d’accéder aux énergies renouvelables moyenne tension à des prix compétitifs, soulignant les efforts déployés par le Royaume pour bénéficier de ses grands atouts naturels et de son potentiel pour développer un système industriel à faible émission de carbone, dotée d’une grande compétitivité, à même de répondre aux aspirations en matière de normes internationales.
 Il a également rappelé que le Royaume s’est engagé dans la transition énergétique pour réduire la dépendance aux énergies traditionnelles et promouvoir les énergies renouvelables, à travers une stratégie visant à porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à 52% d’ici 2030.
 Le Royaume continue de développer la filière de l’hydrogène vert après le lancement de « l’Offre Maroc », qui lui a permis de gagner la confiance de plusieurs acteurs internationaux, a-t-il dit, ajoutant que l’Agence marocaine pour l’Énergie durable (MASEN) a reçu plus de 40 demandes pour bénéficier des opportunités d’investissement qu’offre désormais le Maroc dans ce domaine stratégique, a enchaîné le chef du gouvernement.
 D’autre part, M. Akhannouch a estimé que la stratégie nationale « Maroc digital 2030 » est à même de constituer un élément efficace et déterminant dans le développement de l’investissement industriel, que ce soit à travers ses objectifs visant à digitaliser l’administration et à faciliter l’accès aux services, ou à travers le développement de l’économie numérique et la création d’opportunités d’emploi.
 Il a indiqué que, conformément à cette stratégie, le gouvernement a alloué une enveloppe budgétaire de l’ordre de 11 milliards de dirhams entre 2024 et 2026, afin de créer 240.000 emplois directs d’ici 2030, contribuant ainsi à hauteur de plus de 100 milliards de dirhams.