Les accords de libre-échange, quand ils sont minutieusement analysés, bien conçus et correctement déployés, peuvent être des boosters en puissance de l’économie.

Le Maroc en a déjà une longue expérience à travers ses accords avec le partenaire européen et celui acté avec les Etats-Unis depuis 20 ans. Un accord avec un pays comme la Corée, par exemple (lire article en pages 4 à 6), ouvre en fait au Maroc un gigantesque bassin de consommation et de business puisque ce pays se trouve être lui-même membre d’un autre espace de libre-échange, le Partenariat économique régional global (RCEP), qui regroupe une quinzaine de pays de l’Asie de l’Est et du Sud-Est dont ceux de l’ASEAN.

Cet espace compte, entre autres membres, des économies puissantes comme la Chine, l’Australie, le Japon, l’Inde, Singapour, la Malaisie, l’Indonésie et l’accord est le plus grand au monde en termes de population globale couverte et de PIB.

En se connectant à cet espace, à travers des accords avec ses membres, le Maroc s’ouvre de formidables opportunités d’exportations, d’affaires et d’investissements. De la même manière, la Corée, elle aussi, sait qu’à travers la plateforme marocaine elle accède à d’autres gigantesques bassins de consommation pour ses produits que sont l’Amérique du Nord, l’Europe et, surtout, bientôt l’Afrique qui sera couverte par la future Zlecaf. Cette position de pays de connexions économiques mondiales sera certainement déterminante au moment où le Maroc reconfigure son logiciel industriel.