De bonne foi, elle a entretenu une relation amoureuse avec ce jeune homme qui l’a même demandée en mariage. Elle ne se doutait pas qu’elle allait se retrouver entre les griffes d’un monstre sans foi, ni loi.
Alors qu’elle était âgée à peine de dix-huit ans, ce jeune homme suivait ses pas pour lui exprimer ses beaux sentiments. Cela remonte à une année et demie. Quant à lui, il était âgé de vingt-trois ans.
«Il est venu me demander d’entretenir une relation avec lui. Au départ, j’ai refusé», répond-elle à une question que lui pose le président de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Mais, il n’a épargné aucun effort pour continuer à la suivre et lui exprimer son amour et son rêve de fonder ensemble un foyer conjugal. Elle a fini par croire à ses paroles surtout qu’il lui a promis de se rendre chez ses parents pour la demander en mariage.
«Effectivement, il s’est présenté chez mes parents. Mais, il était tout seul sans être accompagné par les siens», précise-t-elle devant la Cour. Ses parents étaient malades, a-t-il argué. Seulement, il s’est avéré qu’il s’agissait uniquement d’une ruse. Quant à lui, employé de son état, il précise à la Cour qu’il avait réellement l’intention de l’épouser. Mais, elle l’a trompé, prétend-il. Une accusation qu’elle rejette en bloc tout en expliquant qu’il l’a demandée de l’accompagner pour rendre visite à un ami qui venait de quitter l’hôpital. Elle s’est montrée réticente mais il l’a rassurée en lui disant que son ami n’était pas seul, mais qu’il se trouvait en compagnie de sa femme et leur petit enfant. Elle a avalé la couleuvre et est partie avec lui.
En arrivant au seuil de l’immeuble situé au quartier Al Massira, à Casablanca, il lui demande d’attendre pour voir si son ami est bien chez lui ou chez le médecin. Il ne tarde pas à retourner et ils montent les escaliers ensemble. La porte de l’appartement est déjà ouverte. A peine entrée, il la verrouille. Il se jette sur elle comme un fauve sur sa proie.
«Il n’y avait personne dans l’appartement et je ne pouvais pas demander secours parce qu’il m’a menacé avec une épée», ajoute-t-elle.
En quittant l’appartement, elle est allée pour porter plainte contre lui. Deux jours plus tard, il a été arrêté.
Bien qu’il ait nié les charges retenues contre lui, tout au long de son interrogatoire par la Cour, il a été jugé coupable et a été condamné à huit ans de réclusion criminelle.